Mercredi 25 août, le collectif Plus jamais ça, qui regroupe une trentaine de syndicats et associations dont Greenpeace, Notre Affaire à Tous, Alternatiba, Attac et la Confédération paysanne, a présenté son « Plan de rupture ». Au total, 36 mesures pour construire « une politique concrète en termes de justice sociale et environnementale ».
Après Grenoble en 2019, c’est au tour de Nantes d’accueillir l’Université d’été des mouvements sociaux et des solidarités. Du 24 au 28 août 2021, environ 1 500 participants et plus de 400 organisations et associations sont attendus pour échanger, débattre et réfléchir à un monde plus juste, durable et solidaire.
« Pour nous, l’enjeu, c’est le débat citoyen, je dirais même le débat politique au sens citoyen du terme. Et ça nous semble d’autant plus important qu’on est entrés, ou qu’on va entrer, dans une année électorale importante en France », lance Annick Coupé, secrétaire générale d’Attac France, au micro de RFI. Climat, solidarité, finance, sécurité sanitaire… L’objectif de l’événement est clair : faire émerger une convergence des mouvements sociaux et citoyens et redonner de l’entrain, vivre les alternatives et faire ensemble.
Pour un monde d’après vivable et apaisé
À l’occasion de ce rassemblement, le collectif Plus jamais ça, composé d’une trentaine d’organisations qui œuvrent en faveur de la justice sociale et environnementale, a présenté son « plan de rupture » pour un monde d’après « vivable et apaisé ». « Nous sommes nombreux à aspirer à un autre monde, où justice sociale rime avec préservation de l’environnement », explique le collectif.
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Pour les organisations participantes, ce plan de rupture est le « point de départ à la construction d’une politique de justice sociale et environnementale ». Construit comme une alternative crédible au système politique actuelle, ce document liste 36 mesures réparties en neuf objectifs, allant de la sécurité sanitaire à la mise en place d’un plan de transition sociale et écologique de l’agriculture et de l’alimentation.
36 mesures autour de la justice sociale et environnementale
Parmi les mesures phare du plan de rupture, le collectif appelle notamment à lever les brevets sur les vaccins Covid et à mettre en place un plan contre les violences faites aux femmes. Concernant le volet travail, outre l’augmentation des salaires, les organisations demandent à revaloriser les droits pour les intermittents, les privés d’emploi et les travailleurs en contrat précaire, à réduire et partager le temps de travail et à créer un nouveau statut du salarié.
Côté écologie, plusieurs mesures sont évoquées. Le collectif demande par exemple à soumettre l’État et les entreprises à l’Accord de Paris et interdire les dividendes climaticides, cesser les soutiens publics aux acteurs polluants, repenser les mobilités et mettre en place une loi pour bâtir ensemble et démocratiquement une économie de sobriété.
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Enfin, le collectif liste quatre mesures en faveur de l’agriculture et de l’alimentation, notamment la valorisation et la création d’emplois dans l’agriculture et la construction d’une véritable démarcation agricole et alimentaire.
2022 dans le viseur
Avec cette initiative, les auteurs de ce document veulent d’abord montrer que la convergence des luttes sociales et environnementales « pour changer le système et exiger des transformations radicales » est possible. Aussi, à moins d’un an de l’élection présidentielle, ces différentes organisations entendent bien peser dans le débat public et pousser pour une transformation radicale, tant d’un point de vue social qu’environnemental ou solidaire.
Pour télécharger le Plan de rupture, cliquez ici.