Plats réchauffés, sandwichs douteux ou emballages qui débordent des poubelles, au boulot, pas toujours facile de concilier pause dej et éco-responsabilité. C’est la mission que s’est donnée Foodles, une jeune société de restauration collective qui mise sur une cuisine éthique, locale et de saison au travail, tout en s’impliquant dans la réduction de ses déchets. Explications.
Cet article est écrit en partenariat avec 40 Hertz.
Chez plus de huit Français sur dix, la pause déjeuner fait partie des moments importants de la journée. Pour autant, au fil des années, elle n’a cessé de se réduire. Alors qu’on passait en moyenne 1h38 autour de la table chaque midi en 1975, les salariés français ne prennent désormais plus que 38 minutes de pause en 2019. Manque de temps ? Trop peu d’offres de qualité à proximité du bureau ? Sûrement un peu des deux.
Des repas responsables et engagés
Le réflexe est donc souvent de se tourner vers la cuisine préparée ou le snacking riche en déchets, alors même que les cantines industrielles sont de moins en moins acceptées. Alors, quand Clément et Michael ont décidé en 2016 de lancer Foodles, leur idée de cantine d’entreprise « gourmande, éco-responsable et conviviale », celle-ci a été fort bien accueillie.
Cinq ans plus tard, Foodles est présent dans 150 entreprises en France et se développe aujourd’hui à Bruxelles. « Notre premier objectif est de proposer une alimentation saine, fraîche et de saison », affirment les deux cofondateurs. Parmi leurs règles d’or, des fruits et légumes de saison donc, 40% de menus végétariens, du poisson issu de la pêche durable, des viandes 100% d’origine France ou UE, des volailles 100% françaises en grande majorité labellisées Bleu Blanc Coeur et 50% des fromages AOP. Le tout sans additifs ni conservateurs.

Deux chefs sont à bord pour préparer les recettes, quand des traiteurs – dont 80% se situent dans un rayon de 30km – sont à la préparation. Leurs classiques ? « Coquillettes jambon truffes ou risotto aux champignons, ça met tout le monde d’accord. » « On est la restauration du quotidien, poursuivent Clément et Michael. Certains déjeunent chez Foodles du lundi au vendredi, il faut plaire à tout le monde sans créer de lassitude. »
Stop au gaspillage alimentaire
« Le gaspillage alimentaire, c’est le scandale de la restauration collective », coupent les deux fondateurs lorsqu’on les lance sur la problématique des déchets. Chez Foodles, pas de grands bacs à réchauffer mais des plats livrés à la portion, réapprovisionnés dans les frigos connectés en fonction de la demande grâce à un algorithme. Une remise de 50% a lieu le vendredi pour « vider le frigo avant péremption » et les invendus sont redistribués à des associations comme le Secours Populaire. Les denrées non consommables sont, elles, transformées en compost pour les agriculteurs.
Une attention est également portée aux contenants, avec des packagings recyclables et à 70% compostables. L’objectif est désormais de développer la consigne. « Le test mené depuis le début de l’année a été concluant, mais des freins subsistent : la consigne souffre encore d’une image trop contraignante chez beaucoup de personnes. » Le contenant réutilisable sera tout de même déployé à grande échelle à partir de septembre, avec la conviction que les barrières se lèveront naturellement. « C’est notre responsabilité, justifient Clément et Michaël. C’est à nous de penser le meilleur service pour que la transition se fasse au mieux. »
Aujourd’hui, Foodles ouvre deux à trois restaurants d’entreprise par semaine, et ambitionne de développer son service au-delà des frontières. « Pour tous nos clients, cette réflexion autour de l’écologie et du mieux manger est de plus en plus présente. » Et ce jusque sur son lieu de travail, cinq fois par semaine.
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