Pour découvrir la biodiversité qui se cache dans nos sols, l’Agence de la transition écologique (Ademe) invite les jeunes et les moins jeunes à planter un slip. Une opération peu banale qui permet pourtant de tester la fertilité des sols et de mieux comprendre ce qu’il se passe sous nos pieds.
L’idée vient de la très sérieuse Agence de la transition écologique. Pour inciter chacun à s’intéresser à la vie des sols, l’Ademe lance l’opération « Plante ton slip ». Le principe a été soufflé par des agriculteurs canadiens en 2016 : on creuse un trou d’environ 15 centimètres de profondeur, on y place à plat un slip blanc 100% coton, idéalement bio, avant de reboucher le trou en marquant son emplacement. « Il faut que le tissu soit blanc pour éviter d’apporter des composés chimiques dans la terre », précise Antoine Piérart, ingénieur agronome à l’Ademe.
Deux mois plus tard, le slip est bon pour être déterré. Durant cette période, des vers de terre, bactéries et champignons devraient avoir grignoté le précieux sous-vêtement, au point de décomposer le tissu entièrement ou en partie. Si tel est le cas, bonne nouvelle, le sol est vivant. Si, au contraire, le slip est resté intact, c’est le signe d’absence d’organismes vivants ou alors que ceux-ci travaillent au ralenti à cause d’un sol trop froid ou trop sec.
Le slip, sonde de la fertilité des sols
Mais pourquoi un slip, et pas un simple bout de tissu ? Car ledit sous-vêtement dispose d’un élastique. « Si le tissu a été entièrement mangé, c’est que les sols sont porteurs. Ne reste alors plus que l’élastique, ultime témoin qui confirme que les sols travaillent », explique Olivier Hervé Caturégli, maraîcher varois, au journal Le Parisien.
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« Plus il y a d’organismes vivants, plus le sol est riche, se renouvelle et permet à la végétation de pousser. Cependant, à cause des pollutions, de l’imperméabilisation et de l’érosion, les sols s’appauvrissent et se dégradent », constate l’Ademe. Selon elle, 60% des sols mondiaux sont aujourd’hui dégradés à des degrés divers, et 11 hectares de sols disparaissent chaque heure en Europe à cause de l’expansion urbaine.
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