La facture carbone explose. Selon Greenly, le mondial de football qui s’apprête à commencer au Qatar devrait rejeter 6 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. On est loin des 3,6 millions annoncés en amont.
Les polémiques s’enchaînent pour la Coupe du monde de football, qui va commencer le 20 novembre prochain au Qatar. C’est peu dire que l’événement ne brille pas en matière de respect des droits humains et de l’environnement, et Greenly est venue ajouter une pièce dans la machine. Dans un rapport rendu public la semaine dernière, cette entreprise spécialisée dans l’évaluation des bilans carbone a annoncé que les prévisions d’émission de CO2 prévues par la FIFA seraient en effet très sous-évaluées.
Selon les calculs de Greenly, l’événement va rejeter dans l’atmosphère 6 millions de tonnes de CO2, bien loin, donc, des 3,6 millions de tonnes avancées par la FIFA. La Coupe du monde 2022 ne serait donc pas neutre en carbone, comme annoncé.
Transports et infrastructures
Si la facture s’annonce si élevée, c’est parce que le poids de certains secteurs aurait été sous-évalué en premier lieu. L’entreprise explique notamment que les transports devraient représenter 40 % des émissions de gaz à effet de serre. Ce chiffre s’explique par le déplacement de nombreuses délégations, comprenant joueurs et staff, mais également du public, qui va essentiellement se rendre au Qatar en avion. Des navettes quotidiennes entre Doha et les pays du Golf sont même prévues par les organisateurs, de quoi saler encore l’addition.
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Si les événements sportifs mondiaux font souvent l’objet de critiques pour leur côté pharaonique, jamais une manifestation n’aura autant fait l’unanimité contre elle pour des raisons écologiques. Mais cette grogne ne semble pas être arrivée jusqu’aux oreilles des autres comités organisateurs, puisque le Comité olympique d’Asie a annoncé il y a quelques semaines que les Jeux olympiques asiatiques d’hiver auraient lieu en 2029 en Arabie Saoudite. Une aberration de plus, pour une planète qui suffoque.