Toutes les régions du monde ne sont pas égales face au changement climatique. Certaines zones, comme les Hauts-de-France, risquent d’en subir les conséquences de manière très intense, explique une étude publiée ce lundi.
Si ses conséquences sont globales, le changement climatique ne frappera pas avec autant d’intensité partout. On sait depuis de nombreuses années que certains territoires vont en souffrir plus que d’autres, et les grands projets d’adaptation sont déjà en marche. Une étude publiée ce lundi permet de mettre en perspective ces différences, en offrant un classement des territoires qui seront le plus touchés par le changement climatique.
On y apprend notamment que dans l’Hexagone, ce sont les Hauts-de-France qui seront les premiers à en subir les conséquences, avec une 112e place à ce triste classement. La région est en effet soumise à des risques importants en matière de montée des eaux. De manière générale, la France compte 8 régions qui figurent parmi les 10% les plus menacées, et la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Grand Est figurent également dans la liste des 200 territoires les plus menacés.
XDI, l’entreprise australienne à l’origine de cette étude, est spécialisée dans l’analyse et l’évaluation des risques climatiques. Elle compte pour principaux clients des investisseur·euses ou bien des analystes financier·es, en demande d’informations leur permettant de sécuriser leurs placements. XDI a analysé 2600 territoires sur la planète et s’est fixé comme horizon l’année 2050, avec un scénario de hausse des températures de 3 degrés d’ici le début du prochain siècle.
Une étude très imparfaite
L’étude comporte un certain nombre d’angles morts, car elle centre son analyse sur les risques soumis aux bâtiments. Elle ne prend pas en compte des conséquences très importantes du changement climatique comme la biodiversité ou la pollution. Il est donc logique de retrouver des zones très denses en haut du classement. Sur les 10 régions les plus menacées, 9 se trouvent en effet en Chine. Le pays compte un certain nombre de grandes métropoles au bord de l’engloutissement.
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On peut par exemple penser à Shanghai, située sur le détroit du Yangtsé, ou des travaux pharaoniques de rehaussement et d’adaptation ont déjà commencé. De manière générale, le travail proposé par XDI met en lumière la fragilité des grandes métropoles face aux conséquences du changement climatique. Dans le top 50, on trouve en effet des aires de peuplement importantes comme Sao Paulo, au Brésil, Buenos Aires, en Argentine, ou bien Lagos, capitale du Nigeria. De quoi, peut-être, convaincre les décideur·euses que le modèle urbain actuel est en bout de course.