Et si le changement de modèle agricole était plus important pour les Français qu’attendu. C’est ce que révèle l’enquête Les Français et l’agroécologie, le premier baromètre de la perception et des pratiques liées à l’agriculture, menée par Terre & Humanisme et Opinionway.
Des Français très sensibles à l’avenir du monde agricole ? C’est le résultat de l’étude lancée par l’association Terre & Humanisme avec Opinionway, qui se veut « le premier baromètre de l’agroécologie en France ». Sur les 1027 personnes sondées, 87% des Français estiment ainsi l’agroécologie comme une solution alternative au modèle actuel d’agriculture. Mieux, si 92% d’entre eux veulent que le modèle actuel d’agriculture conventionnelle évolue, ils sont 43% à souhaiter un changement « radical » : interdiction des intrants chimiques (pour 52%) et formation des agriculteurs à l’agroécologie (pour 52%).
Des indicateurs au vert
Françoise Vernet, présidente de Terre & Humanisme, décrit l’agroécologie comme « une manière de pratiquer l’agriculture et le jardinage qui respecte l’environnement, la biodiversité et les personnes. » C’est à l’aube des années 1930 que le terme est employé pour la première fois par l’agronome américain Basil Bensin. Cette méthode est un savant mixte de connaissances scientifiques et écologiques appliquées au monde agricole. Bémol, selon l’étude Les Français et l’agroécologie, seuls 53% des sondés disent connaître l’agroécologie, et 17 % savent précisément ce qu’elle est.
« L’agroécologie favorise l’économie locale et l’adaptation aux changements climatiques vers un développement durable et solidaire. »
Si la technique s’est progressivement développée, en phase avec les nouvelles aspirations en faveur de l’environnement, elle attire tout de même une grande majorité de Français. Ceux-ci y perçoivent de nombreux bénéfices pour la santé, ou sur l’impact sur la nature à long terme. « Productive et viable, l’agroécologie favorise l’économie locale et l’adaptation aux changements climatiques vers un développement durable et solidaire », rappelle Françoise Vernet.
Il en ressort une véritable demande d’informations sur le sujet. 70% des sondés aimeraient ainsi suivre une formation, afin d’appliquer la méthode à leur échelle : alimentation saine, compost, pratiques au sein du potager. Ce premier baromètre pointe enfin du doigt l’intérêt sensible des Français pour le travail des agriculteurs. 83% d’entre eux estiment ainsi le métier d’agriculteur insuffisamment valorisé.
Retrouver le baromètre de l’agroécologie complet ici.