Une étude de l’Institut national de la recherche agronomique, dévoilée ce mardi, présente trois scénarios pour sortir l’agriculture européenne de la dépendance aux pesticides à l’horizon 2050.
Malgré leurs effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine, les pesticides demeurent encore aujourd’hui au centre de nos modèles agricoles. Il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif affiché par l’Union européenne : réduire de 50% leur usage d’ici 2030. Dans cette optique, 144 expert·es, scientifiques et acteur·ices de l’agriculture ont été mobilisé·es pendant deux ans par l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE) pour imaginer un futur sans pesticides.
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Ce travail de prospective propose trois scénarios possibles, et détaille les stratégies de transition pour les réaliser, toutes basées sur la diversification des cultures et le développement des technologies d’anticipation des bioagresseurs. Les auteur·ices du rapport se sont aussi attaché·es à évaluer les conséquences d’une sortie des pesticides sur la production agricole, l’usage des terres, la balance commerciale ou les émissions de gaz à effet de serre.
Les chercheur·euses appellent les pouvoirs publics à mettre en place des politiques ambitieuses et coordonnées, mais l’étude vise aussi à mobiliser l’ensemble des acteurs des systèmes agricoles, des agriculteur·ices aux consommateur·ices, pour réinventer les pratiques et les habitudes alimentaires.