Dans son dernier numéro, Îlots Magazine prend le pari de faire voyager ses lecteurs grâce à l’assiette. Des jardins de Bretagne aux Cuistots Migrateurs de Montreuil, les escapades savoureuses se succèdent dans un envoûtant écrin de couleurs. Rencontre avec Noémie Malaize, fondatrice de cette belle revue « à la croisée de la gastronomie et de l’écologie ».
Edit du 29 janvier 2022 : Noémie, à la tête de la revue Îlots, compte sur la vente des précédents (et très beaux) quatre premiers numéros pour imprimer le 5e. On soutient !
Depuis maintenant un an, Îlots Magazine explore les territoires comestibles « avec engagement, idéalisme et gourmandise ». Et après s’être attaquée à la gastronomie en dehors des sentiers battus dans son premier numéro (Sauvages – mars 2020), la rédaction du magazine s’en est allée défricher « les territoires exotiques à portée de main » (Exotiques – novembre 2020). Alors, page après page, on se laisse porter d’une escale gourmande à une autre, à la (re)découverte de toutes ces régions délicieuses. « Pour savourer un exotisme qui ne détruise ni la nature ni les hommes, faisons l’expérience de la richesse qui se trouve autour de nous », glisse Noémie Malaize, fondatrice d’Îlots.
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Hasard ou non, Îlots Magazine est né au moment du premier confinement. Alors que les portes se ferment, que les corps s’ankylosent et que les souvenirs d’avant se confondent avec les rêves d’après, Îlots arrive à temps. Tout au long de ses 160 pages, le magazine utilise la nourriture comme prétexte au voyage, des cueillettes méditerranéennes de plantes sauvages aux vendanges itinérantes.

Cuisine avec vue
Cette idée de visiter des territoires culinaires près de chez soi, de rêver d’évasion par l’assiette, Noémie l’a eu en 2019, lors d’un voyage. « Il a fallu que je parte à l’autre bout du monde pour me rendre compte qu’il y avait des territoires inexplorés en France », s’amuse-t-elle. Pour l’illustratrice, la nourriture est « une ouverture formidable sur le monde ». Alors, une fois de retour dans l’Hexagone, Noémie planche sur cette fameuse revue.
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« Je voulais qu’Îlots soit comme un voyage : qu’on ne s’ennuie pas. »
« J’ai pensé Îlots en me demandant ce que j’aimerais lire dans un magazine. Je trouvais ça intéressant de piocher différents formats, entre des focus sur des ingrédients, des humeurs, des découvertes, des recettes et des promenades. Je voulais qu’Îlots soit comme lors d’un voyage : qu’on ne s’ennuie pas », raconte Noémie. Très rapidement, elle s’entoure de plusieurs contributeurs reconnus, comme la photographe Anne-Claire Héraud ou les journalistes Jill Cousin, Marion Favre et Delphine Le Feuvre.
Gastronomie et éveil des consciences
Sensible aux questions environnementales, Noémie aspire également à allier gastronomie et éveil des consciences. Agriculture durable et alimentation responsable sont placées au cœur de la revue. Au fil des pages, les femmes et les hommes qui travaillent quotidiennement au service du mieux manger partagent leurs métiers et leurs passions. Une affaire de sensibilisation par le partage. « En France, on aime manger mais, plus que tout, on aime parler de ce que l’on mange, explique Noémie. À table, les langues se délient, la proximité se crée. »
« Associer deux ingrédients donne l’impression de voyager à travers l’assiette. »
Dans son deuxième numéro, Îlots questionne la notion d’exotisme, repense le rapport au lointain. « Oui, on peut être dépaysé au pas de sa porte, argue l’illustratrice. Associer deux ingrédients donne l’impression de voyager à travers l’assiette. » Ou comment s’évader en un coup de fourchette. Entre une halte aux Jardins de la Mer, ferme marine située au Croisic (Loire-Atlantique), une rencontre passionnante en Provence avec Bruno Fournier, ce « virtuose de la tomate » et président de l’Association internationale de la tomatophilie, et les conseils de Mickaël et Sylvain pour réaliser une parfaite piperade, les sens s’éveillent et l’évasion est totale.

Disponible jusqu’en juin prochain, le deuxième Îlots laissera ensuite la place à un nouveau numéro, dont la thématique reste encore secrète. « Comme pour les deux premiers volumes, il sera riche en couleurs et en saveurs, avec un regard neuf pour s’émerveiller et se régaler », lâche Noémie. Il n’en fallait pas plus pour nous donner l’eau à la bouche.
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