L’artiste français Philippe Pasqua a dévoilé sa dernière œuvre exposée dans une forêt d’Indre-et-Loire. Une sculpture impressionnante pour dénoncer les effets du réchauffement climatique sur la biodiversité marine.
Un squelette de baleine retrouvé au cœur d’une forêt de la commune d’Esvres, près de Tours (37). C’est le fruit de l’imagination de l’artiste contemporain Philippe Pasqua, réputé internationalement pour ses œuvres monumentales. À moitié enfouie au fond d’un étang asséché, la sculpture en inox de 18m de long interpelle les spectateur·ices sur « le réchauffement climatique, la pollution, la surpêche et leurs conséquences ».

Située dans une grande forêt protégée de 300 ha, la carcasse de cétacé semble sortir tout droit d’un site de fouilles archéologiques. L’occasion pour Philippe Pasqua de nous interroger sur les traces des activités humaines sur le temps long. « On voulait rendre la chose un peu poétique et non dramatique » explique-t-il au micro de France Info.
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Le projet est soutenu par la fondation Forethernity, créée par son ami Bertrand Frey, dédiée à l’art contemporain engagé. La même forêt accueillera aussi la prochaine œuvre de Philippe Pasqua : « Les 5 chênes pour l’éternité ». Des sculptures en bronze de 20 mètres de hauteur, reproduisant des chênes en fin de vie, viendront remplacer les arbres originaux qui s’affaissent progressivement. Une manière de les rendre éternels tout en dénonçant « la sécheresse dont souffrent toutes les forêts et les menaces grandissantes qui pèsent sur le poumon de la planète ».