Après la SPA, place à la SPV. C’est sur le modèle de la célèbre société protectrice des animaux que Nicolas Talliu a ouvert la première « société protectrice des végétaux » à Lyon, début mars. Avec cette initiative, ce « Gardien des plantes » veut agir contre le gaspillage et la maltraitance végétale tout en valorisant la production locale.
Dans le 7e arrondissement de Lyon, au beau milieu des immeubles qui ne cessent de sortir de terre, une pépinière urbaine pas comme les autres a récemment ouvert ses portes. Installée sur un terrain de 300 m², la SPV – pour société protectrice des végétaux – est le nouveau refuge des plantes abandonnées par les particuliers comme par les pépiniéristes. « C’est un peu le Toogoodtogo de la plante », s’amuse Nicolas Talliu, à l’origine du projet.
Il y a trop de gaspillage, de ventes flashs
À 33 ans, celui qu’on surnomme parfois le « Gardien des plantes », en référence à son entreprise de gardiennage de plantes durant les vacances, récupère les végétaux destinés à la poubelle pour leur donner une seconde vie et, pourquoi pas, un nouveau propriétaire. « Mon but, c’est de sensibiliser les gens au fait que, comme les animaux, les plantes sont des êtres vivants à respecter, et qu’il faut repenser notre mode de consommation du végétal, explique Nicolas Talliu à Lyon Mag. Il y a trop de gaspillage, de ventes flashs, où l’on achète des plantes à 2, 5 ou 10 euros pour les laisser dépérir ensuite, faute de savoir comme les entretenir. »
Promouvoir le végétal produit localement
Les plantes font parfois 2 fois le tour de la planète avant d’être vendues en France
En plus d’agir contre le gaspillage végétal, la SPV propose, une fois par semaine, des ateliers thématiques afin d’aider les propriétaires de plantes à entretenir leur « jungle urbaine ». Pour Nicolas Talliu, l’information et la sensibilisation sont deux notions fondamentales dans son métier. « Les gens peuvent aussi venir prendre des conseils. S’ils viennent avec des photos de leur balcon et leur terrasse, je peux regarder l’exposition au soleil et les orienter sur quel type de plantes acquérir », explique-t-il à 20 Minutes.
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Enfin, la SPV se donne pour mission de promouvoir la végétalisation produite localement. Une manière de lutter contre la frénésie excessive pour les plantes achetées parfois sans trop savoir d’où elles viennent. « Peu de gens savent que les plantes achetées ont parfois fait deux fois le tour de la planète avant d’être vendues en France. Ici, tout est local. L’engrais, le compost et la terre, dans laquelle les plantes sont rempotées. »
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