En vue de la prochaine élection présidentielle, un collectif citoyen indépendant de tout parti politique lance la Primaire populaire. L’objectif ? Faire émerger une candidature gagnante pour 2022 sur la base d’un projet écologique, démocratique et social. Moins d’un mois après son lancement, plus de 30 000 personnes ont déjà signé l’appel et plusieurs personnalités – comme la juriste Valérie Cabanes, les militants Cyril Dion, Pablo Servigne ou encore la politologue Fatima Ouassak – ont rejoint le projet.
Et si 2022 était l’occasion de dépasser les clivages des partis pour faire émerger un projet qui réponde aux enjeux écologiques, démocratiques et sociaux ? C’est en tout cas le sens de la Primaire populaire, une initiative citoyenne lancée au début du mois de mai 2021. L’objectif est de trouver un ou une candidat(e) à même de porter les revendications des mouvements sociaux de ces dernières années. Une personne qui s’impose comme une alternative politique crédible et solide pour 2022.
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« On a décidé d’être un tiers de confiance neutre, capable d’organiser, sur la base de 10 mesures de rupture sur les questions écologiques, sociales et démocratiques, un espace qui permette d’avoir une candidature unique en 2022 », annonce Mathilde Imer, une des porte-paroles du mouvement, lors d’une entrevue accordée à Regards. Parmi les propositions, les signataires souhaitent notamment une grande loi de transition alimentaire vers une agriculture paysanne et écologique, une vraie loi climat qui reprenne les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, des investissements massifs dans la santé et l’éducation ou encore la fin de la « monarchie présidentielle ».
Objectif : 2 millions de votants
Le collectif à l’origine de cette initiative propose la tenue d’une primaire à l’automne 2021 et vise deux millions de votants. En à peine trois semaines, plus de 30 000 personnes ont déjà signé l’appel. Par ailleurs, de nombreux soutiens publics se sont joints au mouvement. Les militants écologistes Pablo Servigne, Cyril Dion et Maxime de Rostolan, la journaliste, réalisatrice et écrivaine Marie-Monique Robin, l’auteure et juriste Valérie Cabanes, l’architecte Dominique Gauzin-Müller, le paléoclimatologue Jean Jouzel et le philosophe Dominique Bourg ont notamment accepté d’être les parrains et marraines de la Primaire sur le volet écologie.
« Les partis politiques aujourd’hui sont trop faibles pour y arriver tout seuls. Et nous, société civile, on n’y arrivera pas non plus toute seule. Il y a donc un équilibre à trouver, analyse Mathilde Imer. L’enjeu, c’est de créer un élan populaire autour de la primaire pour que ça déborde des partis politiques et qu’ils n’aient pas le choix. »
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Le candidat unique, un impératif
« La présidentielle de 2022 se jouera au premier tour »
« Les mouvements sociaux et environnementaux, féministes ou antiracistes, en apparence disparates, des dernières années, forment déjà en réalité un bloc des justices en mesure de dessiner une alternative écologique, sociale et démocratique. Tous les candidats et toutes les candidates qui souhaitent se mettre au service de cette justice, doivent prendre conscience que la présidentielle de 2022 se jouera au premier tour car sinon, ce seront les candidats des forces de l’argent et de la haine qui seront seuls présents au second. Pour espérer les battre, il nous faut donc un ou une seule candidate du bloc des justices au premier tour », écrivent plusieurs porte-parole de la Primaire Populaire dans une tribune publiée sur Libération.
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