Cuba a dû se débrouiller durant des décennies sans avoir accès au commerce mondial. Arte diffuse un documentaire sur le sujet, dans lequel l’ingénieur breton Corentin de Chatelperron se rend sur place, et découvre comment l’île a développé un rapport différent à la technologie.
À Cuba, plus qu’ailleurs dans le monde, on trouve des voitures hors d’âge. On les aurait déjà expédiées à la casse dans d’autres pays. Ces automobiles viennent pour la plupart des États-Unis, qui a décidé de cesser ses relations commerciales avec Cuba en 1959. Les habitant·es du pays ont donc dû apprendre à réparer, bricoler et faire vivre au-delà de leurs dates limites tous les objets technologiques auxquels ils/elles ont accès, et pas seulement leurs voitures.
C’est le destin de cette île, qui vit depuis des décennies au rythme de la débrouille et coupée du grand marché mondial, que va raconter dans un documentaire diffusé sur Arte ce vendredi à 15 h 45. Baptisé Cuba, voyage dans une nation low-tech, il est disponible sur le site internet de la chaîne franco-allemande jusqu’au 13 mars prochain.
Pionnier du low-tech
Le low-tech est une notion à la mode, dont Cuba est le pionnier involontaire. « Soumis à l’embargo des États-Unis à la suite la révolution de 1959, puis privé de l’aide et des importations soviétiques après l’effondrement de l’URSS, le pays est isolé. Ses habitants, contraints de recourir à des solutions alternatives pour se déplacer, se soigner, se nourrir ou communiquer, ont mis en place tout un réseau d’entraide faisant circuler matériaux et savoir-faire », explique la chaîne pour présenter le documentaire. Le film donnera notamment la parole aux mecaniqueros, qui ont acquis un savoir-faire et des connaissances de pointe.
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Le film est mené par l’ingénieur Corentin de Chatelperron. Le breton est spécialiste du sujet du low-tech. Il a en effet déjà signé un premier documentaire consacré à un voyage autour du monde en voilier. Trois ans durant, en laissant à terre la technologie moderne et en autonomie.