D’ici le 21 décembre prochain, les 465 000 habitant·es de l’agglomération de Montpellier pourront profiter de bus et de trams gratuits. Une mesure justifiée par la crise climatique et la hausse du prix de l’énergie.
C’était une des promesses de campagne du maire Mickaël Delafosse. D’ici 2024, Montpellier va disposer du plus grand réseau de transports publics gratuit de toute l’Europe. Montpellier Méditerranée Métropole, l’intercommunalité qui représente 31 communes de l’agglomération de la ville, a en effet voté la gratuité des transports publics à partir du 21 décembre prochain. Pour l’instant, la mesure votée le 3 février dernier ne concernera que les habitant·es de l’agglomération, qui devront tout de même être en possession d’un pass qui sera délivré sans surcoût.
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« La récente crise énergétique démontre plus que jamais la nécessité de favoriser le transport public au travers d’une transition tant écologique que solidaire », a expliqué le maire de la ville, Mickaël Delafosse, dans un communiqué publié en marge de l’annonce. La municipalité de Montpellier continue sur sa lancée, puisque le bus et le tram y sont gratuits pour les locaux chaque week-end, ainsi que pour les personnes âgées de moins de 18 ans, ou plus de 65 ans, toute la semaine.
« La récente crise énergétique démontre plus que jamais la nécessité de favoriser le transport public au travers d’une transition tant écologique que solidaire »
Une mesure à 30 millions d’euros
Côté finances, la gratuité des transports en commun devrait coûter aux alentours de 30 millions d’euros par an à la municipalité. Les recettes des tickets représentent en effet environ 40 millions d’euros. Le manque à gagner sera donc financé par l’agglomération, mais également par la contribution des entreprises locales, qui continueront à payer une contribution pour l’utilisation du service. Cette perte de revenu ne devrait en tout cas pas freiner l’investissement dans le réseau, puisque la municipalité a annoncé qu’une 5e ligne de tram devrait être mise en service d’ici 2025.
Avec cette décision, le chef-lieu de l’Hérault rejoint une liste de plus en plus longue de communes françaises ayant fait le choix de la gratuité. C’est le cas par exemple de Dunkerque (Nord), Niort (Deux-Sèvres), ou bien d’Aubagne (Bouches-du-Rhône). Dans chacun de ces cas, la fréquentation des lignes a explosé. Au-delà de nos frontières, le Luxembourg a été en 2020 le premier pays a avoir mis en place la mesure à l’échelle d’un pays tout entier, avec des résultats similaires.