Les États membres de l’ONU sont tombés d’accord sur le premier traité international de protection de la haute mer ce dimanche. Ce texte, qualifié par les parties d’historique, devrait participer à la protection de ce milieu en danger.
Cela aura été un combat long de quinze ans. Le dimanche 5 mars dernier, les États membres de l’ONU sont tombés d’accord pour signer un traité garantissant la protection de la haute mer. Selon le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, l’accord est « une victoire pour le multilatéralisme et pour les efforts mondiaux visant à contrer les tendances destructrices qui menacent la santé des océans, aujourd’hui et pour les générations à venir ».
Le contenu précis du document n’a pas fuité dans la presse, mais on a pu apprendre qu’il contiendrait des dispositions permettant de lutter contre la pollution ou bien la surpêche. L’accord obligera également les entreprises ou États qui souhaitent développer des projets économiques dans ces zones à réaliser des études d’impact, afin de juger de leur viabilité environnementale et de leurs effets sur la biodiversité. Le traité va également veiller à la répartition égalitaire des ressources de la haute mer entre les pays développés et en développement.
Une zone en grand danger
Ce traité concerne strictement la haute mer. Cette zone commence là où se terminent les zones économiques exclusives, sur lesquels les États peuvent avoir une influence économique importante. Or, à 370 kilomètres des côtes, on sort de toute juridiction. La haute mer représente environ 60 % de la surface des océans, et quasiment la moitié du globe. Mais elle est relativement laissée pour compte par les accords internationaux. Les États préfèrent généralement s’entendre sur la façon dont ils s’occupent des côtes.
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Si elles font l’objet de peu de publicité, ces zones souffrent particulièrement des effets du changement climatique et de l’activité humaine. L’océan est un puits à carbone très efficace, et sa préservation est capitale pour le climat. La haute mer étant, par définition, hors de toute juridiction, des entreprises se sont fait une spécialité d’y rejeter leurs produits toxiques, ou d’y développer des activités nocives pour l’environnement. Des comportements qui devraient pouvoir être plus facilement condamnables, sous l’égide de ce nouveau traité.