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L’Oasis Citadine : la ferme collective qui amène l’agroécologie au cœur de Montpellier

par Pioche! Magazine
10 septembre 2024
L’Oasis Citadine : la ferme collective qui amène l’agroécologie au cœur de Montpellier

L’Oasis Citadine de Montpellier plante des graines en invitant les citoyen·nes à mettre les mains dans la terre. Dans cette ferme urbaine collaborative, chacun·e peut découvrir le travail agricole, expérimenter les principes de la permaculture, et participer à une grisante aventure collective. Zoom sur ce lieu précieux, hôte de transformations individuelles et collectives fertiles.

À une poignée de kilomètres du centre-ville de Montpellier, dans le parc du Château de Flaugergues, l’Oasis Citadine porte bien son nom. Sur un peu moins d’un hectare, elle accueille des potagers, un poulailler, des caves à champignons, des ruches, une pépinière, un jardin aromatique, et une grande parcelle de vigne qui se transforme progressivement en une forêt comestible. Le tout entretenu par une petite centaine d’habitant·es, parfois complètement novices en agriculture.

Dans cette ferme urbaine collaborative, pas de parcelles privatives, ni d’objectifs précis de rentabilité. Le travail agricole, comme les modes d’organisation, s’inspirent des principes de la permaculture. Les habitant·es cultivent puis récoltent collectivement des dizaines de variétés de plantes, fruits et légumes, et apprennent les mains dans la terre ou sur un manche de pioche les bases de l’agroécologie. Ou comment travailler à une (agri)culture commune en ville, faite de partage et de faire-ensemble.

Une aventure collective

L’Oasis Citadine est née en 2018 autour de quatre citoyens issus d’horizons différents, laissant derrière eux des carrières professionnelles manquant de sens. « Les propriétaires du château nous ont rapidement fait confiance, on savait où on voulait aller, mais il y avait tout à construire » se rappelle David Viala, ingénieur agronome de formation. Ce dernier raconte la première année remplie d’un travail intense, grisée par le champ des possibles et par les bonnes volontés qui rallient progressivement l’aventure. « Les gens arrivaient, on leur disait : venez, c’est 40 euros par mois, il n’y a pas beaucoup à manger par contre vous allez apprendre plein de trucs. »

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Dès son origine, la force du projet a été son organisation collaborative. Chacun·e apportant son énergie, ses compétences et ses idées, l’Oasis a rapidement dépassé ses quatre cofondateurs. Pour leur plus grand bonheur. Elle réunit aujourd’hui près de 300 adhérent·es, dont 70 membres actif·ves, tant dans la transformation du lieu que dans sa gouvernance partagée.

Forêt comestible, aquaponie, butte lasagne… Mis bout à bout, ces expérimentations redonnent progressivement vie au sol sableux appauvri par des années de culture conventionnelle de la vigne, et sont autant d’occasions de transmettre les savoir-faire agroécologiques.

École à ciel ouvert

« On se rend compte qu’il y a vraiment une déconnexion entre le sol, la production agricole et les consommateur·ices », déplore David Viala. Face à l’ampleur des enjeux agricoles et à l’urgence écologique, ce dernier reconnaît volontiers que la finalité de l’Oasis n’est pas nourricière, mais bien de s’attaquer à ce gouffre entre les citadin·es et le contenu de leurs assiettes.

Quels légumes manger à quelle période ? À quoi sert le compost ? Qu’est-ce qu’un semis ? Dans ce jardin d’Eden, les formations, ateliers et visites pédagogiques reviennent sur des notions communes et invitent les citoyen·nes à apprendre en faisant. De quoi transmettre le goût du potager, ou plus simplement les joies d’entretenir une jardinière sur son balcon.

« L’objectif c’est que chacun·e soit le plus autonome possible, développe David Viala. On accueille beaucoup de personnes qui souffrent du décalage entre le monde qui les entoure et leurs questionnements écologiques et intérieurs. À l’Oasis, tu peux prendre une pioche, monter des projets, créer quelque chose en partant de zéro, ça transforme les gens. »

Sans surprises, le lieu agit alors comme une « pépinière à néo-ruraux », permettant aux habitant·es les plus motivé·es de se former, de découvrir la réalité du travail agricole et de mûrir leurs projets de reconversion. Et pour prolonger cette pédagogie par le faire, tout en plaidant pour l’agroécologie hors de ses murs, l’association développe également des potagers et des jardins-forêts comestibles dans des écoles et structures publiques aux quatre coins de la métropole de Montpellier.

Planter des graines

À côté de l’activité agricole, l’Oasis Citadine dispose d’un espace bien-être accueillant des cours de yoga et de qi gong, ainsi qu’un espace cinéma et une « paillote » dédiée à des moments collectifs. Au-delà du principe « après l’effort, le réconfort », les moments de soin et de rencontre se révèlent précieux pour accompagner les transformations individuelles, et offrent un terreau aux dynamiques collectives. Une ambition progressivement devenue indissociable de l’ADN du lieu.

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« Le jardin, c’est un prétexte pour réunir les gens et faire des activités ensemble, suggère David Viala. Il accueille des personnes qui n’ont pas l’habitude de se côtoyer, qui ne se rencontreraient pas dans la vraie vie. La force de ce lien social et de l’entraide répond à quelque chose de fondamental, quelque chose de profond qui manque beaucoup aujourd’hui en ville. »

Pendant les beaux jours, l’Oasis Citadine se transforme parfois en scène à ciel ouvert, accueillant du théâtre et des concerts. Ces temps de fête ouvrent alors le lieu à d’autres publics, moins intéressés au premier abord par l’agriculture ou les enjeux écologiques.

Ainsi, le 14 septembre 2024, l’Oasis Citadine accueille une étape du 2030 festival, le rendez-vous montpelliérain au service de l’action citoyenne et de l’écologie organisé par Pioche!, avec une journée vendanges et musique. Les participant·es seront invité·es à découvrir la récolte du raisin et les premières étapes de fabrication du vin nature, avant de se retrouver devant les concerts acoustiques de Bonne aventure (Indie pop), Seb Cortel (chanson française) et Chamarree (jazz/folk). « C’est ce genre d’évènement qui permet de planter des graines dans la tête des gens », s’enthousiasme David Viala, sans mauvais jeu de mots.

Journée Vendanges et Musique, dans le cadre du 2030 festival, le 14 septembre 2024 à l’Oasis Citadine de Montpellier. Billetterie et informations par ici. Le reste de la programmation du 2030 festival est à retrouver sur le site de l’événement.

Article écrit en partenariat avec Diffuz, Initiative Macif.
Tags : AgricultureCitoyennetéVille

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