L’association de consommateurs UFC-Que choisir publie son enquête menée sur 588 produits du terroir. Conclusion, de nombreux plats traditionnels français obtiennent une bonne note au Nutri-Score, l’outil qui classe la valeur nutritionnelle d’un aliment.
La Commission européenne doit choisir d’ici la fin de l’année le format de l’étiquetage nutritionnel obligatoire des produits alimentaires. L’occasion pour le lobby industriel, affirme UFC-Que choisir, « d’agiter le spectre de la stigmatisation des produits traditionnels par le Nutri-Score ». Or, l’enquête de l’association de consommateurs prouve le contraire. 62 % des produits du terroir obtiennent une note comprise entre A et C, et seulement 38 % sont notés D et E.
À lire aussi : À quoi sert le Nutri-Score, ces cinq lettres sur les emballages de nos produits ?
« Contrairement aux discours des lobbyistes dans les couloirs de Bruxelles qui montent en épingle quelques exemples, on se rend compte avec un échantillon beaucoup plus large que les produits régionaux sont plutôt favorisés par le Nutri-Score », commente auprès de l’Agence France-Presse Olivier Andrault, chargé de mission Alimentation au sein de l’association de consommateurs.
Le Nutri-Score, bientôt obligatoire ?
L’association UFC-Que choisir dénombre en particulier 30 plats du patrimoine culinaire qui se révèlent très équilibrés, tels que le hochepot flamand, la potée auvergnate ou le cassoulet de Castelnaudary. Outre les viandes et volailles labellisées et produites localement, l’enquête relève aussi 37 légumes, fruits et légumineuses. Ainsi de l’endive du Nord, la mâche Nantaise IGP, l’abricot rouge du Roussillon AOP, le melon du Quercy IGP, les lentilles vertes du Puy AOP et les mogettes de Vendée IGP.
Le Nutri-Score, mis en place en 2016, est aujourd’hui facultatif en France. La Commission européenne envisage de rendre obligatoire l’étiquetage nutritionnel d’ici fin 2022, et pourrait choisir le score français comme référence. Un choix contesté par certains industriels, notamment le lobby des fromages. Ces derniers, très gras et très salés, reçoivent en effet des notes plutôt dans le bas de l’échelle du Nutri-Score : 90% sont classés D et E.
À lire aussi : Mieux manger au ciné, l’initiative pour remplacer le pop-corn par des produits sains au cinéma
Néanmoins, et l‘UFC-Que choisir le rappelle, ces indications nutritionnelles n‘ont nullement vocation à interdire la vente de certains produits. Il s‘agit seulement de guider le consommateur, à une époque où près d‘un adulte sur quatre en Europe souffre d‘obésité.