Le Centre National du Cinéma et de l’Image animée (CNC) a annoncé le 5 octobre dernier que l’octroi des aides financières aux films et séries nécessiterait désormais la production d’un bilan carbone. Un premier pas vers l’éco-conditionnalisé des subventions, encore loin d’être effective dans l’audiovisuel.
« À compter du 31 mars 2023, les producteurs d’œuvres cinématographiques (long et court métrage) et d’œuvres audiovisuelles (série et unitaire), appartenant au genre de la fiction et du documentaire, devront fournir un bilan carbone des œuvres au moment de leurs demandes d’aides », annonce le Le Centre National du Cinéma et de l’Image animée (CNC) dans un communiqué publié le 5 octobre dernier.
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Cette mesure concernera toutes les œuvres en prise de vue réelle, qu’elles soient dédiées au cinéma ou au petit écran. Le but est de permettre au CNC de réaliser calculs et moyennes que le bilan carbone des productions audiovisuelles produites en France. Elle permettra également aux productions souhaitant améliorer leur bilan carbone d’une base de travail.
Un bilan carbone complet
La forme précise que devra prendre ce bilan carbone reste encore à préciser, mais l’organisme d’aide à la création donne quelques indices dans son communiqué publié le 5 octobre dernier : « Le bilan carbone prévisionnel permettra aux producteurs d’évaluer les émissions de CO2 correspondant aux grands postes de dépenses (transports, hébergement, moyens techniques, post-production, gestion des déchets, repas…), et fournira des éléments essentiels pour adapter les tournages à une stratégie bas carbone ».
#TransitionEcologiqueEtEnergétique : le CNC met en place une « éco-conditionnalité » de ses aideshttps://t.co/F3GyiQE8Ed pic.twitter.com/PbE6c6a7S5
— Le CNC (@LeCNC) October 5, 2022
Le CNC annonce que la fourniture d’un bilan carbone finira également par être également obligatoire pour les œuvres d’animation, ainsi que les jeux vidéo. Le Centre se laissant le temps d’adapter les modes de calculs des bilans carbone. Le CNC annonce dans son communiqué « la mise en place d’une « éco-conditionnalité » de ses soutiens », on peut cependant regretter que l’octroi d’aides ne dépende pas encore du résultat du bilan carbone demandé aux productions, ce qui les pousserait à réellement agir pour réduire leurs émissions.