Le dernier album de Lucky Luke est sorti le 21 octobre dernier. Pour ce 82e tome baptisé L’arche de Rantanplan, les auteurs et autrices ont décidé de confronter le cow-boy à la souffrance animale, notamment au travers de son cheval Jolly Jumper.
Le scénariste Jul a voulu raconter le Far West « à l’heure de Sandrine Rousseau », explique-t-il dans les colonnes du Point, pour décrire son travail sur le 82e tome de la série Lucky Luke. Si la phrase peut sembler un brin narquoise, elle est pourtant sincère. Elle décrit avec précision le contenu de L’arche de Rantanplan, dans lequel le célèbre cow-boy est confronté à l’exploitation animale, et aux conséquences qu’elle peut avoir sur les humains.
Ce nouvel opus dessiné par Achdé raconte donc la rencontre du cow-boy avec Ovide Byrde, un habitant du Far West tenace défenseur des animaux. L’homme héberge chez lui de nombreuses bêtes blessées, victimes d’humains peu scrupuleux. Pour écrire Ovide Byrde, Jul s’est inspiré d’Henry Bergh, pionnier des droits des animaux en Amérique. Ce bienfaiteur est notamment à l’origine des premières lois sur le sujet, et a inspiré la création de la SPA.
Cow-boys végans
Le rapport à la souffrance animale devient pour charnel pour Lucky Luke, lorsque son cheval Jolly Jumper est blessé lors d’un affrontement avec des bandits. Une scène qui touche le cow-boy, au point de lui arracher quelques larmes. De quoi montrer l’importance qu’ont les animaux dans la série. « Son cheval Jolly Jumper possède l’humour, la sagesse, la mauvaise conscience que Luke ne manifeste pas », explique le scénariste.
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Cet opus introduit également les premiers personnages végans de la série. De quoi continuer la modernisation du personnage entamée plusieurs années en arrière. Jul, et auparavant d’autres scénaristes qui avaient repris la série, ont en effet entrepris d’évoquer des problématiques plus actuelles, comme les discriminations, ou bien la critique de la colonisation de l’Ouest américain.