En Allemagne, la première ligne ferroviaire qui fonctionne exclusivement à l’hydrogène a été inaugurée mercredi. Une innovation qui va réduire l’empreinte écologique des trains du pays, qui roulent encore pour la plupart au diesel.
C’est une petite révolution qu’est en train de vivre le monde du train. Pour la première fois, une ligne ferroviaire commerciale est propulsée à l’hydrogène, et elle se situe en Allemagne. Ce mode de fonctionnement permet d’espérer une réduction des émissions de Co2 des trains du pays, qui sont encore 20% à rouler au diesel. L’équipementier Alstom, qui a conçu les véhicules, estime à 4.400 tonnes le Co2 économisé chaque année.
Des essaies sont en cours depuis 2018 sur cette portion d’une centaine de kilomètres, qui relie les villes de Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehude, dans les environs de Hambourg, en Basse-Saxe. Cette nouvelle flotte a coûté environ 93 millions d’euros.
Des trains et locomotives conçus en France
Ces trains fonctionnent grâce à des piles à combustible situées au-dessus des locomotives et des rames. Ces contenants créent de l’électricité en mélangeant l’hydrogène qu’elles contiennent avec l’oxygène de l’air ambiant. La propulsion à l’hydrogène coûte en moyenne moins chère que l’électrique classique, notamment car elle ne nécessite pas de tirer des câbles sur la longueur du trajet.
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Les trains mis en service en Allemagne ont été conçus en France, à Tarbes, et assemblés en Allemagne. L’entreprise Alstom a dores et déjà signé des contrats pour plusieurs dizaines d’autres trains du même type, qui effectueront des liaisons en Italien en Allemagne, et même en France dans les prochaines années. Cette technologie aura tout de même du mal à remplacer complètement les trains roulant au diesel, notamment parce que l’hydrogène est encore mal maîtrisé, et que les infrastructures permettant de le produire en masse manquent encore.