À partir du 20 juin, le collectif d’artistes engagés le Bruit Qui Court part en tournée sur les routes de Bretagne. Au programme : du théâtre, de la fête et des assemblées populaires au cœur de l’espace public. Une manière inédite de mobiliser avec joie et sensibilité sur les questions démocratiques et écologiques.
« Et si on profitait de l’été pour parler de démocratie et d’écologie autrement ? » C’est la proposition portée par le collectif le Bruit Qui Court avec sa tournée « Fête Ensemble ! » organisée du 20 juin au 20 août. Une vingtaine d’artistes engagés sillonneront la Bretagne à vélo, à travers 10 étapes envisagées comme autant d’occasions de s’émouvoir, de débattre et de faire la fête.
On veut reconstruire un imaginaire démocratique crédible
Au cœur du projet, il y a une « pièce de théâtre participative », créée sur-mesure, qui laisse une place importante aux interventions et aux idées du public. Hors des murs feutrés des théâtres, au cœur de l’espace public, les spectateurs seront invités à prendre la parole sur les sujets du quotidien évoqués dans la pièce. Une manière originale de délier les langues pour se réapproprier les sujets politiques, soulever les désaccords et envisager collectivement des manières de faire société.
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Le collectif déploiera pour l’occasion son « assemblée mobile », une structure démontable en bois conçue pour transformer n’importe quelle rue ou place publique en agora accessible à tous·tes. « L’objectif est de reconstruire un imaginaire démocratique crédible et de montrer que la démocratie ne se limite pas à un vote tous les 5 ans. » explique Maxime Ollivier, cofondateur du Bruit Qui Court. Ces assemblées populaires improvisées se termineront autour d’une grande fête, ambiance guinguette, rythmée par une programmation d’artistes locaux.
« Changer les formats de mobilisation »
On avait envie et besoin de proposer autre chose, pour mobiliser plus de monde
Le projet part d’un constat lucide. « Ça fait plusieurs années qu’on s’engage, et clairement, on n’est pas en train de gagner » relève Maxime. « On avait envie et besoin de proposer autre chose, pour mobiliser plus de monde ». En se détachant des marches pour le climat ou des actions de désobéissance civile, le Bruit Qui Court propose de passer par les arts et la fête pour toucher de nouveaux publics. « À travers le théâtre, on peut parler directement de la réalité, de sujets très concrets qui parlent à tout le monde » conclut-il.
De la métropole de Rennes au petit village de Plorec-Sur-Arguenon, les artistes-militant·es mèneront un travail de mobilisation (porte-à-porte, tractage, communication…) dans les quartiers populaires ou les zones rurales, moins coutumiers de ce type d’engagement. Des formations à l’intelligence collective ou à la mobilisation seront aussi organisées pour les spectateur·ices qui souhaitent aller plus loin, se former et commencer à s’engager sur leur territoire.
Retrouvez les étapes, dates et informations pratiques sur le compte Instagram de la tournée.