Il y a de quoi s’inquiéter. Une étude publiée par le National Snow and Ice data Center détaille l’état alarmant dans lequel se trouve la banquise de l’Antarctique. Selon les chercheur·euses, le glace fond à toute vitesse, et elle a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré.
Cela fait des années que les scientifiques observent le mouvement, mais il n’a jamais été aussi intense. L’étendue de la banquise en Antarctique n’a jamais été aussi faible, selon des chiffres publiés ce lundi par le National Snow and Ice data Center (NSIDC). L’organisme américain, qui vérifie depuis 45 ans la taille de la calotte glaciaire, a annoncé qu’elle ne couvrait plus que 1,79 million de kilomètres carrés. En cause, bien évidement, la hausse des températures sur la planète.
Il y a de quoi s’inquiéter : la banquise d’Antarctique était déjà passée pour la première fois en dessous du seuil des 2 millions de kilomètres carrés en février 2022. En suivant le cycle des saisons, la couche de glace est plus faible en été et plus importante en hiver. Puisque l’Antarctique se situe dans l’hémisphère sud, le continent vit en ce moment sa période la plus chaude. Mais avant même l’arrivée de l’automne, la banquise en est à son niveau le plus bas. Elle pourrait donc encore fondre d’ici la fin du mois de mars.
Montée des eaux et des températures
Si la baisse du niveau de la banquise alarme tant les scientifiques, c’est parce que le processus est l’un des responsables indirects de la montée du niveau des océans, dont on connaît les effets catastrophiques sur l’environnement et la vie des êtres humains. La disparition de la banquise participe également à la hausse des températures globales. En fondant, les glaces laissent en effet place à de l’eau, de couleur plus sombre. Les rayons du soleil sont donc plus souvent absorbés, et non renvoyés, causant un réchauffement.
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« Une étendue de banquise plus faible signifie que les vagues de l’océan frapperont les côtes de la calotte glaciaire, réduisant encore davantage les barrières de glace autour de l’Antarctique », a également expliqué à l’AFP le chercheur américain Ted Scambos, qui a participé à l’étude. Aux pôles, les températures augmentent plus vite que sur le reste de la planète, et le phénomène pourrait aller en s’accélérant.