Depuis 2018, la ferme urbaine Le Talus a élu domicile dans le 12e arrondissement de Marseille. Un îlot de verdure aujourd’hui menacé par le projet de Ligne Nouvelle PACA de la SNCF Réseau. Pour défendre cet espace, Heko Farm, l’association derrière Le Talus, appelle le plus grand nombre à se mobiliser.
Situé dans le 12e arrondissement de Marseille, entre une rocade et une ligne de chemin de fer, Le Talus a transformé une ancienne décharge de chantier en « un laboratoire à ciel ouvert de la transition écologique ». Le projet associatif, initié par Heko Farm au printemps 2018, s’étend sur environ un hectare et propose de nombreuses activités et animations : location de bacs potagers, production et vente de fruits et légumes et d’œufs frais, mais aussi des formations et une programmation culturelle. Aujourd’hui, la ferme urbaine compte six salariés, 35 volontaires en service civique, de nombreux bénévoles et surtout 1 700 adhérents.
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Le Talus, largement soutenu par les riverains, est néanmoins menacé par le projet de Ligne Nouvelle PACA de la SNCF Réseau. En effet, dans les plans de l’entreprise ferroviaire, les terrains de la ferme urbaine doivent être réquisitionnés pour devenir une base de chantier. Une décision qui « revient à détruire l’intégralité de ce qui a été construit depuis trois ans », déplore l’équipe du Talus.

Une concertation publique jusqu’au 15 avril
« Ce lieu est porteur d’espoir pour les Marseillais. »
Pour pousser la SNCF à revoir ses plans, Heko Farm appelle le plus grand nombre à participer à la concertation publique et a signifier son attachement pour Le Talus. Sur la page dédiée, les avis pleuvent pour réclamer un nouveau projet sanctuarisant le terrain de la ferme urbaine. Tous mettent en avant la dynamique sociale et environnementale de cette dernière. « Ce lieu est salvateur, porteur d’espoir pour les Marseillais. Il constitue un vrai espace de respiration en offrant l’accès non seulement à une nourriture saine, locale et respectueuse de l’environnement, mais aussi en diffusant un savoir-faire autour de l’agro-écologie », lance un riverain.
« Le Talus joue pleinement son rôle socio-éducatif par le lieu d’apprentissage, le lieu d’échange, le lieu convivial et en lien avec son environnement qu’il représente. Les personnes responsables de ce lieu sont parvenues à produire des légumes, herbes aromatiques, fleurs consommables au plus près des consommateurs. La production se révèle impressionnante par sa qualité et sa quantité, tout en étant respectueuse de l’environnement. Elle répond au défi actuel de l’approvisionnement alimentaire de qualité et de proximité », ajoute une adhérente.
La concertation publique est organisée jusqu’au 15 avril. À ce jour, plus de 500 personnes sont déjà montées au front pour défendre ce poumon vert au cœur de la cité phocéenne.
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