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Pioche! > Du champ à l’assiette > À lire : « Vivre la nature en ville », le précieux guide pour explorer le vivant en milieu urbain

À lire : « Vivre la nature en ville », le précieux guide pour explorer le vivant en milieu urbain

par Calixte de Procé
28 mai 2021
Vivre la nature en ville - Éditions Ulmer

Jardins partagés au pied des immeuble, quartier Langlet-Santy (Lyon) - Vivre la nature en ville - Éditions Ulmer

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Alors que les expériences successives de confinements ont fait naître chez de nombreux citadins un besoin irrépressible de nature, Charlène Gruet publie Vivre la nature en ville, un ouvrage pour mettre nos sens en éveil et mieux percevoir le vivant en milieu urbain. Rencontre.

Quel citadin n’a jamais ressenti un irrépressible besoin de nature ? C’est sur cette question que débute Vivre la nature en ville, ouvrage signée de l’ergothérapeute Charlène Gruet et publié aux Éditions Ulmer. Page après page, ce petit manuel pratique convie le lecteur à renouer un lien équilibré avec la nature à travers une multitudes d’idées concrètes. Invitation à ralentir, à observer et à cultiver nos liens au vivant, ce livre agit comme un remède au quotidien souvent trop bétonné et trop rapide de nombreux citadins.

Vous avez récemment publié Vivre la nature en ville, un livre pratique qui propose une multitudes d’idées concrètes pour mieux appréhender la nature dans nos vies. Quelle était l’idée de départ au moment de commencer la rédaction ?

Charlène Gruet : Je suis ergothérapeute spécialisée dans les handicaps sensoriels. En voyage, j’ai été touchée par la diversité des rapports à la nature selon les cultures. De retour à Lyon, j’ai créé la structure Nature & Sens pour accompagner le lien entre humain et nature en ville. Mon point de départ était l’importance de vivre des expériences de nature au quotidien, à la fois pour la santé ainsi que pour élaborer une conscience écologique.

À lire aussi : Le guide vers l’autosuffisance de Brian Ejarque, ancien citadin devenu néo-autonomiste dans le Tarn

Lors du premier confinement, le besoin de nature s’est fait ressentir de manière assez radicale. Après quelques échanges avec les Éditions Ulmer, je me suis lancée dans l’aventure de l’écriture. Un chantier d’un an au total, avec de nombreuses rencontres et entretiens passionnants, comme avec La Bergerie Urbaine qui promène des moutons dans la ville, une éducatrice qui forme les professionnels des crèches au besoin de nature, ou encore avec Arthropologia, une association agissant pour la défense des insectes et de la flore. Toutes ces rencontres ont nourri le livre d’une diversité d’approches qui invitent à vivre la nature en ville.

Vivre la nature en ville
© La Bergerie Urbaine – Lyon

À qui s’adresse ce livre ?

« Une invitation pour les urbains qui souhaitent vivre la nature au quotidien. »

Ce livre pratique comprend de nombreuses invitations pour les urbains qui souhaitent vivre la nature au quotidien, sans se limiter aux échappées hors de la ville. Il s’adresse à ceux qui souhaitent prêter davantage attention au vivant près de chez eux, cultiver des liens à soi, aux autres et à la nature. Il propose des expériences de nature simples et accessibles à tout âge, que l’on peut faire seul ou à plusieurs.
C’est aussi une occasion de s’inspirer d’initiatives existantes, car le livre est nourri de témoignages d’acteurs engagés. C’est enfin un coup de pouce pour oser rêver et agir vers un futur souhaitable à partir de là où on vit.

Vous présentez ce livre comme « une invitation à ralentir, observer et cultiver nos liens au vivant ». Pourquoi est-il nécessaire de récréer du lien avec la nature ?

« Vivre davantage d’expériences de nature au quotidien est nécessaire pour la santé comme pour la conscience écologique. »

Davantage que recréer, je préfère le terme cultiver, car bien que le fonctionnement des écosystèmes soit touché par l’urbanisation, le lien n’a pas disparu, et il y a une histoire culturelle à prendre en compte.

À mesure que l’on fait moins d’expériences de nature en présence avec son corps et ses sens, la nature peut faire peur. Or, comme l’évoque l’écrivain et naturaliste François Terrasson, l’humain a tendance à détruire ce dont il a peur. Vivre davantage d’expériences de nature au quotidien est nécessaire pour la santé comme pour la conscience écologique.

À lire aussi : Le plaidoyer de l’agriculteur Rémi Janin pour un nouveau rapport entre villes et champs

Le lien à la nature est inhérent au fait même d’être vivant. Simplement, je peux porter plus ou moins d’attention à cette nécessité. La nature n’est plus alors seulement délimitée en un « espace vert » ou en un sas de loisirs mais est prise en compte dans une dimension d’interactions vitale. Je peux alors sentir de la reconnaissance pour cet écosystème dont je fais partie et qui me permet d’être en vie aujourd’hui, même quand j’habite en ville.

« Chacun devrait se questionner sur son propre rapport à la nature. »

Cette sensation d’être impliqué dans un écosystème au quotidien est pour moi fondamentale dans la capacité à se mettre en mouvement vers un futur désirable à partir de là où l’on vit. Chacun devrait se questionner sur son propre rapport à la nature : pour moi, qu’est-ce que la nature ? L’humain fait-il partie de la nature ? Selon notre sensibilité, nos relations, notre histoire, il peut y avoir une grande diversité de réponses qui jouent sur notre manière d’être en lien avec la nature au quotidien. D’où l’importance de dialoguer ensemble en tenant compte de cette diversité pour vivre avec la nature en ville.

Comment reconnecter avec la nature quand on vit dans une métropole très dense, où les routes goudronnées remplacent les chemins de traverse, où les immeubles aux multiples étages se voient plus que les arbres ?

« Prendre le temps de ralentir permet d’être attentif aux plus petites interactions du vivant. »

Dans un premier temps, j’invite à trouver l’état d’esprit du voyageur près de chez soi pour choisir où porter son attention, et chercher où percevoir la nature. Prendre le temps de ralentir permet d’être attentif aux plus petites interactions du vivant : près de chez soi, sur ses trajets quotidiens, en explorant son quartier, seul ou avec les autres. C’est un entrainement d’attention à la nature avec ses sens. On peut, par exemple, choisir un « coin nature », un lieu où l’on se sent bien près de chez soi. Cela permet d’être plus attentif aux interactions du vivant et aux petits changements en lien avec les saisons. Grâce à cet exercice, on comprend et connaît mieux l’écosystème local.

À lire aussi : comment Ophélie Damblé – Ta Mère Nature encourage à se réapproprier la ville à grands coups de verdure

Vivre la nature en ville, ce n’est pas seulement une question d’espaces, mais aussi d’interactions régulières inscrites dans des habitudes de vie. Aussi, quel temps je m’accorde au quotidien pour cultiver mes liens au vivant ? Comment puis-je agir pour laisser plus d’espace à la biodiversité près de chez moi ?

Pour commander Vivre la nature en ville, cliquez ici.

Vivre la nature en ville - Editions Ulmer
Vivre la nature en ville – Editions Ulmer
Tags : BaladeBiodiversitéLittératureNature

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