En 2017, Brian Ejarque décide, entre deux changements de métro, de plaquer sa vie parisienne pour s’installer dans le Tarn. Lassé par le train-train citadin, ce trentenaire ancien technicien audiovisuel à La Défense vit aujourd’hui en autonomie dans un petit coin de paradis : l’ArchiPelle. Loin de céder aux sirènes de l’isolement, Brian Ejarque documente aujourd’hui ses péripéties « de citadin à néo-autonomiste » en vidéo (sa chaîne YouTube compte plus de 150 000 abonnés !) et dans un livre au titre évocateur : Oser quitter la ville.
Le livre de Brian Ejarque, Oser quitter la ville, fait partie des contreparties disponibles sur le KissKissBankBank de Pioche!
Son histoire commence comme celle de beaucoup de citadins. Brian Ejarque, la trentaine, arpente quotidiennement les couloirs du métro parisien. Le matin, il se rend à La Défense, cet immense quartier d’affaires où se croisent chaque jour quelque 180 000 travailleurs. Là bas, il travaille comme technicien audiovisuel événementiel. Le soir, direction son studio de 19 m² en banlieue parisienne. « Je faisais partie de cette classe moyenne qui bosse dur, essaie de monter les échelons en bon petit soldat mais qui galère chaque fin de mois », se souvient-il.
Englué dans cette routine, Brian subit le train-train quotidien. Jusqu’au déclic, l’année de ses trente ans. « J’ai tout remis en question : mon travail, mon quotidien, mon appartement. J’ai rapidement vu que je n’étais pas au bon endroit. » Cette prise de conscience agit comme un électro-choc pour ce Parisien de toujours. Brian décide de tout plaquer et d’opérer un virage à 180 degrés. Adieu La Défense, Paris et son métro. Direction le Tarn, petit département du Sud Ouest de la France. « Je connaissais cette région pour y avoir passé quelques vacances estivales avec mes grands-parents, qui en sont originaires. Pour moi, elle représentait le soleil, la campagne préservée, la douceur de vivre… »

Mettre les mains dans la terre
Au bout de quelques mois de recherche, Brian trouve « son paradis », une maisonnette avec un terrain de 2 850 m² située dans la campagne tarnaise. Le studio parisien est déjà bien loin, et le néo-rural peut s’adonner à son objectif : devenir le plus autonome possible. Produire son électricité, collecter son eau et apprendre à cultiver. Un sacré défi pour celui qui n’avait jamais jardiné et pour qui le bricolage se limitait à monter quelques meubles en kit. « Tout n’a pas été simple, admet-il. Les problématiques étaient différentes. J’ai passé du temps à apprendre, je me suis aussi planté. Mais, finalement, j’ai réussi à créer mon paradis. »
Chaque jour, Brian en apprend un peu plus sur l’autosuffisance. Par ses rencontres, ses lectures mais aussi et surtout en faisant. « C’est la première chose que je conseille aux gens : mettre les mains dans la terre. » Moins dépendre d’un système étouffant, prendre conscience de la valeur des choses que nous consommons et, surtout, reprendre confiance en notre capacité à faire sont autant d’arguments que Brian met en avant, sur sa chaîne YouTube comme dans son livre Oser quitter la ville, publié aux éditions Ulmer en janvier 2021.
Silence, ça pousse
« J’ai voulu faire le livre que j’aurais aimé avoir lorsque j’ai quitté Paris. C’est un retour d’expérience d’une personne qui se lance vers l’inconnu. J’y partage mes ratés comme mes réussites, sans prétention », raconte Brian. 157 pages de conseils, d’anecdotes mais aussi de rencontres et de visites pour progresser en autonomie. « Le titre parle de lui-même : il faut oser quitter la ville. L’avenir est incertain, la pression financière intenable. Il est urgent de tout détricoter, de changer nos imaginaires. »
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Et qu’elles sont loin les moqueries que Brian a pu essuyer lorsqu’il a quitté Paris. « Certains me disaient que c’était un échec social de partir, d’autres pariaient sur mon retour dans six mois », dit-il. Quatre ans plus tard, ce néo-autonomiste ne regrette en rien son choix. « En ville, j’étais totalement déconnecté de certaines problématiques écologiques. Ici, je comprends tout de suite la réalité dans laquelle on vit. »
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