La décision est historique pour la préservation de la biodiversité marine. La semaine dernière, 54 nouvelles espèces de requins ont été inscrites à la liste des animaux dont le commerce est régulé. Ces espèces sont dangereusement menacées à du braconnage de leurs ailerons.
Bonne nouvelle pour les requins. La 19e convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées, qui s’est tenue du 14 au 25 novembre à Panama, a inscrit 54 nouvelles espèces de requins à la liste des animaux dont le commerce est limité strictement. Cette décision a été prise par les 183 États qui composent cette convention, ainsi que par l’Union européenne qui y participe également. Le but de cette réunion, organisée tous les deux ou trois ans, est d’organiser le commerce des animaux en voie d’extinction, afin de perpétuer les espèces.
Parmi les nouvelles espèces dont le commerce est désormais strictement limité, on trouve notamment différentes familles de requins marteaux ou de requins-réquiems. l’accord a été salué par plusieurs ONG qui œuvrent à la préservation de la biodiversité marine, notamment la Wildlife Conservation Society, qui a annoncé par voie de communiqué que « ceci restera dans les mémoires comme le jour où nous avons inversé la tendance pour empêcher l’extinction des requins et des raies du monde »
Un commerce illégal qui pèse plusieurs centaines de millions de dollars
Si cette décision est si importante, c’est en raison du commerce illégal qui frappe des espèces de requins. Leur braconnage est en effet monnaie courante, essentiellement pour la revente de leurs ailerons, qui se monnaient autour de 1 000 dollars le kilo. Au total, le marché représente environ un demi-million de dollars, surtout dans l’est de l’Asie.
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Selon l’ONG Ifaw, qui travaille pour la préservation de la biodiversité marine, les requins font partie des groupes d’espèces les plus menacées, et le sont encore plus que les éléphants ou les grands félins. L’organisation estime que 100 millions de requins sont pêchés chaque année, ce qui est le double du nombre qu’il faudrait afin de perpétuer l’espèce. Un pas dans la bonne direction.