Sans neige, pas de ski, de snowboard ni de biathlon. 142 skieurs et skieuses professionnel·les et pratiquant·es de sport d’hiver en général demandent dans une lettre à leur fédération des efforts contre le changement climatique, qui menace l’existence même de leur sport.
Le changement climatique, c’est déjà leur quotidien. Cette année, les skieurs et skieuses professionnel·les ont subi de nombreuses annulations d’épreuves, à cause de l’absence de neige en altitude. Dans les années à venir, les sports d’hiver pourraient devenir impraticables, et les athlètes professionnel·les qui pratiquent le ski, le biathlon ou bien le snowboard affichent leur légitime inquiétude. 142 d’entre elles et eux ont couché leur anxiété sur le papier dans une lettre à destination de la Fédération Internationale de Ski (FIS), dans laquelle ils et elles demandent à l’organisation d’agir contre le changement climatique qui menace entre autres leur sport.
Le document, déposé symboliquement au siège de l’organisation ce dimanche, a été écrit de la main du skieur autrichien Julian Schutter. Ce dernier a été assisté par l’ONG Protect Our Winters, qui rassemble des pratiquant·es de sport de montagne. Au bas de cette lettre, on trouve notamment les paraphes de la star du ski alpin Mikaela Shiffrin, ou bien des snowboardeurs français Martion Haerty ou Xavier de la Rue. « De plus en plus de compétitions sont annulées faute de neige (…) bientôt il ne sera plus possible de produire de la neige artificielle sur plusieurs sites habituels de Coupe du monde vu l’augmentation des températures », écrivent les sportifs et sportive.
Réduire les déplacements
La lettre contient quelques revendications précises. Les athlètes demandent à la (FIS) de procéder à des aménagements de calendrier, notamment en retardant le début des compétitions dans l’année. Une telle modification devrait permettre de réduire l’utilisation de neige artificielle. Les skieurs et skieuses souhaitent également que leur fédération limite les déplacements intercontinentaux en organisant ses compétitions différemment. Cette année, le calendrier du Championnat du monde de ski obligeait en effet les athlètes à se rendre à deux moments de l’année en Amérique.
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Du côté de la fédération, on assure prendre à bras le corps le problème. La FIS est en effet la première organisation sportive mondiale à avoir annoncé qu’elle aurait un bilan carbone positif dans les prochaines années, sans pour autant avoir adjoint cet objectif d’une date précise. Les signataires de la lettre demandent donc à la FIS un calendrier, accompagné de mesures concrètes, qui réduiraient les émissions de Co2.