Dans une tribune publiée dans Libération, une trentaine d’élu·es, d’artistes et d’intellectuel·les appellent tous les acteurs culturels à s’emparer de l’écologie pour changer les imaginaires, les récits et les représentations collectives.
« Il n’y a qu’une seule Terre, mais une diversité de communautés culturelles, d’où une diversité de mondes. C’est en chacun d’eux que la question écologique se joue. » Ce mercredi 26 avril, Libération publie une tribune soulignant la responsabilité de l’art et de la culture dans la lutte contre la catastrophe climatique. Rédigé par Guillaume Logé, chercheur en histoire de l’art et en sciences de l’environnement, le texte est signé par une trentaine d’élu·es, d’artistes et d’intellectuel·les dont la climatologue Valérie Masson-Delmotte, la députée Delphine Batho, l’écrivain Olivier Poivre d’Arvor ou encore le philosophe Dominique Bourg.
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Les signataires proposent une ébauche de « programme d’actions » à destination de tous·tes les acteur·ices du secteur culturel. Ils encouragent ainsi à « faire résonner des textes engagés » sur les écrans de cinéma et sur les scènes de théâtre, à mettre en avant les essais et fictions écologiques dans les bibliothèques ou encore à intégrer les liens entre l’écologie et les arts dans les universités. Les pouvoirs publics sont appelés à accompagner ce mouvement en adaptant leurs financements et leurs stratégies nationales. La tribune rappelle que la culture a le pouvoir de « donner voix » à d’autres manières d’aborder les enjeux environnementaux, et que la transition écologique de la culture ne doit pas se limiter simplement à « des objectifs techniques visant à réduire son impact environnemental ».