Le collectif Réveil culture a dévoilé ce mercredi son rapport 2023. Plus de 300 professionnel·les et étudiant·es de la culture ont été sondé·es sur la transition écologique du secteur, mettant en lumière le manque de formation aux enjeux climatiques, mais aussi la volonté d’engagement du monde de la culture.
« 78% des professionnel·les de la culture n’ont pas reçu de formation aux enjeux écologiques. » C’est l’un des chiffres, en forme de défi, que souligne le nouveau rapport du collectif Réveil culture. Constitué d’ancien·nes étudiant·es de l’ICART, une école de management de la culture, le collectif a interrogé plus de 300 professionnel·es et étudiant·es du secteur sur la transition écologique du milieu culturel.
Le collectif souligne un « cruel manque d’information et de formation sur ces questions » et appelle dans ses conclusions à un « réveil écologique de la culture ».
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Dans cette étude, présentée ce mercredi à Paris, le collectif insiste sur l’importance de la formation aux enjeux écologiques, « point de départ de toute stratégie de transition ». La très grande majorité des personnes sondées ont conscience que la culture a un impact sur le climat. Mais les causes principales de cet impact sont souvent méconnues. « Comment résoudre un problème qui n’a pas été correctement posé ? » interroge alors le collectif.
L’étude révèle que plus de 70% des sondé·es sont convaincu·es que le tri des déchets a un impact significatif sur le climat. Or, le tri représente en réalité une part négligeable du bilan carbone des établissements culturels, moins de 1% selon le think tank The Shift Project. « Concentrer ses efforts majoritairement sur 0,5 % de son bilan semble ainsi être une fausse bonne idée » conclut le rapport.
Les professionnel·les du secteur motivé·es pour être formé·es
Le réveil écologique de la culture est toutefois en marche. Le collectif souligne une évolution par rapport à sa précédente étude sortie en 2021. La quasi-totalité des professionnel·les interrogé·es se déclarent informé·es des conséquences écologiques de l’avion.
Les étudiant·es en charge de l’étude ont pu constater un vrai engouement autour de ces questions. Les trois quarts des sondé·es n’ayant pas été formé·es souhaitent l’être. Et plus de la moitié considèrent que toutes les organisations devraient se doter d’un poste dédié aux enjeux énergie-climat.
Enfin, on s’en doutait, l’écologie est devenue un vrai critère de sélection sur le marché du travail. Plus de 40% des personnes interrogées prennent en compte les enjeux climatiques dans leurs recrutements ou leurs candidatures.
Retrouvez l’étude complète sur le site de Réveil Culture