18 grandes organisations du spectacle vivant, représentant la diversité du secteur, viennent de s’engager pour coopérer et définir une stratégie globale, à l’initiative de l’association Arviva. Objectif pour les 3700 structures concernées : réduire l’empreinte environnementale des arts du spectacle.
2023 sera une année charnière pour la transition écologique du spectacle vivant. En ce début d’année, 18 grandes organisations du spectacle vivant, dont le SMA, la Fedelima, Zone Franche et le Prodiss, se sont engagées à coopérer pour la transition écologique du secteur. Les 3700 structures représentées reflètent la grande diversité du secteur : opéras, salles de concert, festivals, théâtre de rue etc. Ils s’engagent à coopérer et définir une stratégie globale pour réduire leur empreinte environnementale.
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« L’écologie ce n’est plus juste de changer les gobelets en plastiques pour des éco-cups » aime affirmer Margot Lallier, cofondatrice de l’association Arviva, à l’origine de la rencontre. Les organisations s’engagent notamment à entamer « une réflexion globale sur les enjeux de mobilité culturelle ». Le transport du public, des artistes et des équipes techniques représente en effet la première source d’émission de GES du secteur.
Parmi les sujets de réflexion, la question des voyages en avion est au cœur des préoccupations. Pour un festival comme les Vieilles Charrues, plus de la moitié des émissions liées au transport provient de 3% des spectateurs venus en avion, selon le think-tank The Shift Project. La consommation énergétique des salles de spectacles a aussi été identifiée comme axe de travail central par les organisations présentes.
Former et accompagner les acteurs dans leur transition
Un enjeu majeur de cette « coopération étroite et inédite » est de fournir aux acteurs du secteur les outils pour modifier concrètement leurs pratiques. Pour cela, des sessions de formation aux enjeux de la transition écologique seront organisées par l’association Arviva, pour tous les professionnels du secteur. L’association propose aussi d’accompagner les structures à concevoir des décors plus durables, engager des tournées moins polluantes ou mettre en place des stratégies de communication numérique responsables.
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En s’unissant ainsi, les organisations du spectacle vivant souhaitent faire entendre leurs voix auprès des décideurs politiques. Pour beaucoup, le financement de la transition écologique du secteur reste le problème central. Les subventions dédiées aux enjeux écologiques ne représentent aujourd’hui que 0,45% du budget du ministère de la culture.
Plus d’informations sur le site d’Arviva