Engagée depuis quatre ans dans la mise en relation entre le monde associatif et ceux qui souhaitent agir, la plateforme Diffuz a récemment lancé une campagne autour de la protection de la planète et des océans. Dès maintenant et jusqu’au 20 septembre, chacun peut répondre à l’un des nombreux défis proposés en fonction du temps dont il dispose. Une initiative coup double, puisqu’en plus de participer à des projets concrets en faveur de l’environnement, les participants feront grimper une cagnotte alimentée par la Macif qui sera ensuite reversée à LPO, Surfrider Foundation Europe et World CleanUp Day. Explications avec Jean-Michel Febvin, responsable de Diffuz.
En partenariat avec Diffuz.
Créée en 2017, la plateforme solidaire Diffuz favorise la rencontre entre celles et ceux qui veulent agir et les associations, toujours en demande de nouveaux bénévoles. Ouverte, gratuite et conçue pour et par les citoyens, la plateforme facilite l’engagement de chacun en proposant des actions concrètes en faveur de l’environnement et de la justice sociale sous forme de défis. Que ce soit pour une heure, une demi-journée ou plus, Diffuz permet aux Français de faire un premier pas dans le bénévolat. Chacun peut agir à son niveau, selon ses affinités, ses compétences et surtout son temps disponible. Une forme d’engagement personnalisé qui séduit de plus en plus : quatre ans après son lancement, la plateforme a dépassé la barre symbolique des 45 000 inscrits et des 1 500 associations référencées.
Soucieuse d’aller plus loin en faveur de l’environnement, Diffuz organise durant tout l’été l’opération #DiffuzPourLaPlanète. Jusqu’au 20 septembre, chacun peut relever et même proposer un ou plusieurs défis pour agir pour la protection de la planète et des océans. Et, à chaque opération achevée, la Macif alimentera une cagnotte solidaire qui sera ensuite répartie en parts égales aux associations LPO, Surfrider Foundation Europe et World CleanUp Day.
En 2017, la Macif a lancé Diffuz, une plateforme de mise en relation entre le monde associatif et les bénévoles désireux de s’engager. Concrètement, comment ça marche ?
Jean-Michel Febvin : Historiquement, la Macif a toujours été engagée dans la solidarité. En 2015, les délégués sociétaires ont identifié dans l’ambition politique du groupe un besoin de renouveler l’engagement bénévole en France. En écoutant les citoyens, on s’aperçoit qu’il existe une difficulté à rapprocher ceux qui ont envie d’agir de ceux qui sont déjà engagés. C’est sur ce constat qu’est née Diffuz.
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La plateforme s’adresse à des citoyens actifs qui souhaitent trouver un équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle et un engagement sociétal. En 2017, une étude de Recherches & Solidarités pour le groupe a démontré que 40% des Français souhaitaient s’engager dans une association. C’est là que Diffuz entre en jeu. En rendant accessibles les missions que propose le monde associatif, on facilite cet engagement citoyen qui est bel et bien présent.
Quatre ans après notre lancement, nous comptons plus de 45 000 inscrits et plus de 1 500 associations sur la plateforme. Et plus de 1 000 personnes nous rejoignent chaque mois.
On estime à 13 millions le nombre de Français bénévoles dans des associations. Parmi eux, 22% ont entre 15 et 35 ans. Existe-t-il un désintérêt des plus jeunes vis-à-vis de l’associatif ?
« Le monde associatif a du mal à s’adresser aux jeunes. »
Les jeunes sont plus engagés qu’on le croit. La difficulté pour le monde associatif, c’est de s’adresser à eux. Pourtant, cette nouvelle génération est sensible à ce qu’il se passe autour d’elle et s’engage sur différents sujets, notamment l’environnement et le social. Aujourd’hui, on constate une certaine inadéquation entre l’envie d’agir des jeunes et le monde associatif.
On vieillit tous à notre tour, et on pense que les plus jeunes sont moins intéressés que nous. Au contraire, cette nouvelle génération est beaucoup plus sensible à ce qu’il se passe autour d’elle.
Heureusement, les associations se transforment. De superbes initiatives naissent et conquièrent de nouveaux publics. D’ailleurs, elles sont souvent portées par des jeunes.
Selon vous, le monde associatif a du mal à se mettre en mouvement pour parler à de nouveaux publics ?
Encore aujourd’hui, beaucoup d’associations parlent à travers des valeurs. Or, ce que veulent les gens, ce sont des présentations concrètes : que faites-vous, quand et ou ? Et, surtout, quel est votre impact ? Souvent, les associations ont du mal à répondre précisément à ces questions.
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Le pari de Diffuz, c’est d’accompagner le monde associatif pour transformer les projets en actions concrètes. Aujourd’hui, dans 80% des cas, le premier contact avec une association n’est pas bon. On ne parle pas assez de sa mise en œuvre sur le terrain. Sur notre plateforme, nous invitons les associations à proposer des actions concrètes, visibles par tous et mesurées dans un temps court, pour que chacun s’en empare facilement, selon son temps disponible et ses compétences.
La crise sanitaire a éprouvé le monde associatif mais a également prouvé leur apport vital à la société. Comment imaginez-vous le futur de l’engagement citoyen ?
« L’initiative citoyenne en France est là, plus que jamais. »
Effectivement, la période a été brutale pour les associations. Mais, très vite, on a vu apparaître et s’organiser des mouvements citoyens un peu partout en France. La solidarité était multiforme, ça allait de l’écriture de lettres aux personnes isolées jusqu’à s’occuper des courses de sa voisine. La crise sanitaire a montré le rôle énorme des associations, mais aussi l’élan citoyen lorsqu’elles sont à l’arrêt.
Contrairement à ce que certains veulent laisser croire, l’initiative citoyenne en France est là, plus que jamais. Diffuz encourage ce mouvement, que ce soit sur l’environnement, la biodiversité, la lutte contre les inégalités, la santé, l’alimentation ou encore la jeunesse. Notre plateforme couvre un éventail très large de causes, et tout le monde peut lancer ou participer à des défis.
Depuis le 15 juin et pendant tout l’été, vous menez la campagne #DiffuzPourLaPlanète . Comment avez-vous construit ce rendez-vous ?
L’objectif, c’est d’encourager les citoyens à relever des défis autour de la protection de la planète et des océans. Tout défi relevé entre le 15 juin et le 20 septembre générera de l’argent dans une cagnotte solidaire qui sera reversé à égalité entre trois associations : LPO, World CleanUp Day et Surfrider Foundation Europe. Chaque personne qui relève un défi de son choix génère un euro. Et pour toute action qui réunira au moins quatre personnes, 10 euros iront dans cette cagnotte.
De nombreux défis éco-citoyens sont disponibles sur notre plateforme, afin de changer nos habitudes en faveur de l’environnement. Cela va de la gestion des déchets à de nouvelles façons de se déplacer. Parfois, ce sont des petits gestes, des actions simples pour entamer sa transition. Pour changer le monde, il faut aussi changer soi-même. Cette opération, c’est avant tout une façon de prendre conscience collectivement des enjeux auxquels nous faisons face.
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