Wild Legal, Sea Sheperd France et Darwin Climax Coalitions ont Total dans le collimateur. L’entreprise est visée par une plainte pour « pratiques commerciales trompeuses » des trois associations. Le pétrolier continuerait à investir massivement dans l’énergie fossile, en dépit de ses engagements.
En matière de pollution, Total est un sacré concurrent. Le groupe français figure dans le top 10 des entreprises productrices de pétrole, aux côtés de Shell ou bien BP. Selon la juriste Marine Calmet, spécialisée dans le droit de l’environnement, Total représenterait aujourd’hui 0,9 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Depuis 2021, l’entreprise s’est rebaptisée Total Energies, pour en finir avec l’image de raffineur qui lui colle à la peau.
Ce changement de nom s’est accompagné d’annonces d’investissements massifs dans les énergies renouvelables, comme le solaire ou l’éolien. Ces nombreuses promesses ont fait tiquer les associations de protection de l’environnement, les poussant à mettre leur nez dans les comptes de l’entreprise. Wild Legal, Sea Sheperd France et Darwin Climax Coalitions ont fini par porter plainte contre le groupe français en 2020, l’accusant de maquiller ses objectifs réels, dans une opération de greenwashing massive.
Toujours trop d’investissement dans le fossile
« C’est donc volontairement que Total souhaite se faire passer pour une entreprise au bilan écologique positif, en mettant en avant des projets d’énergies renouvelables et ses ambitions climatiques en décalage complet avec sa stratégie de développement qui montre que l’entreprise prévoit que 70 % de ses dépenses d’investissement resteront dédiées aux énergies fossiles jusqu’à 2030. », décrit Wild Legal dans un communiqué publié en marge de l’action.
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L’engagement des associations a porté ses fruits, puisque la justice a ouvert une enquête pour pratique trompeuse vis-à-vis des consommateur·ices. Wild Legal espère que ces investigations débouchent sur la première condamnation d’une entreprise pour greenwashing climatique en France. Une décision qui permettrait aux consommateur·ices d’y voir plus clair, en poussant les entreprises à un peu plus d’honnêteté.