L’Agence de la Transition écologique (ADEME) a développé et mis en ligne un calculateur d’empreinte carbone numérique. L’outil est accompagné de nombreux conseils pour polluer moins lorsque l’on consomme des données sur internet.
Si l’envie nous vient de regarder un film, faut-il privilégier l’achat en DVD, ou bien les services de vidéo à la demande ? Qu’est-ce qui pollue le plus entre le jeu vidéo en cloud ou bien au format physique ? Le streaming musical est-il si écologique que cela ? L’Agence de la Transition écologique (ADEME) a la réponse à ces questions, et l’organisation permet même de calculer son empreint carbone numérique, grâce à un outil publié la semaine dernière.
Ce calculateur détermine l’impact sur l’environnement à travers des actions simples, comme le nombre d’emails envoyés, la durée de visioconférence par semaine, ou bien la consommation de vidéo en streaming hebdomadaire. Une fois ces paramètres renseignés, l’outil donne un équivalent des pratiques en termes de carbone émis, avec des équivalences plus accessibles, notamment à travers un nombre de kilomètres en voiture par exemple.
Équivalences et conseils
Si certaines informations font l’objet de précautions, l’organisme est cependant catégorique sur un point : « Cette étude ne permet pas de conclure de façon globale que les services culturels numériques sont meilleurs que leurs alternatives physiques. L’impact environnemental d’un service culturel, qu’il soit digital ou physique dépend en partie de l’intensité d’usage qui en sera fait. » De quoi tordre le cou à l’idée reçue que le numérique est constamment plus écologique que le format physique en termes de consommation de films, de séries ou de musique.
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De manière générale, l’ADEME explique dans un rapport publié en parallèle que l’impact écologique dépendra des usages, et que cet état de fait doit être pris en compte par le consommateur. Par exemple, un livre papier polluera plus qu’une liseuse, mais une liseuse qui permet d’éviter l’achat de dizaines d’ouvrages peut avoir un avantage d’un point de vue écolo. Concernant la vidéo, les recommandations tournent autour de l’importance de la résolution de ce que l’on regarde. Des conseils simples à mettre en œuvre, et importants lorsque l’on sait que le numérique représente 2,5% des émissions de gaz à effet de serre, en plus de consommer 10% de l’électricité produite en France.