1072 tonnes de CO2e par an. C’est l’empreinte carbone de l’activité en ligne d’un·e influenceur·euse avec 3 millions d’abonnés. En partant de ce constat, les agences Footsprint et 1000heads tentent de bousculer le monde de l’influence et proposent des mesures simples destinées aux créateur·ices de contenu et aux utilisateur·ices pour limiter la pollution numérique.
Pour la première fois, une étude se penche sur l’empreinte carbone numérique des influenceur·euses, c’est-à-dire l’impact de la publication et du visionnage de contenu sur les réseaux sociaux. À l’origine de l’étude, les agences Footsprint et 1000heads soulignent qu’un·e influenceur·euse suivi·e par 3 millions de personnes sur les réseaux sociaux émet plus de 1072 tonnes de CO2e par an, soit 481 aller-retours Paris-New York.
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Face au refus de plusieurs influenceur·euses de se prêter au jeu, les auteur·ices de l’étude ont créé un profil-type fictif d’une influenceuse, nommée Clara, qui publie des contenus sur Youtube, Instagram et TikTok. Première source de pollution digitale de Clara, et de loin, les vidéos Youtube représentent 94% de son empreinte. En cause, la longueur des vidéos, 17 minutes en moyenne sur Youtube, contre seulement 21 secondes sur TikTok.
Des gestes simples pour réduire son empreinte numérique
Footsprint souhaite faire prendre conscience aux influenceur·euses de leur empreinte numérique et les pousser à adopter des réflexes simples. Par exemple, mettre en ligne des vidéos en résolution 720p (au lieu de 1080p) permet de réduire de moitié sa pollution digitale, sans désagrément important pour sa communauté. Du côté des utilisateur·ices, une vidéo visionnée sur le réseau Wi-Fi est cinq fois moins polluante que la même vidéo chargée sur données mobiles.
Ce rapport complète le travail mené depuis plusieurs années, entre autres par le compte Instagram Paye ton influence, pour soulever le rôle des influenceur·euses face aux dérèglements climatiques. À travers leurs larges audiences, ils peuvent accompagner la transition des citoyen·nes vers des comportements responsables et véhiculer de nouveaux imaginaires non consuméristes. Comme le soulignent les auteur·ices de l’étude, « ils peuvent représenter une part conséquente du problème… ou de la solution ».