Dans une lettre ouverte, qui compte à ce jour plus de 1 900 signataires, étudiants et anciens élèves de HEC Paris demandent que leur prochain directeur général répondent à leurs attentes « en termes d’engagement environnemental et écologique ».
Depuis la démission de Peter Todd en octobre dernier, HEC Paris est en quête d’une nouvelle direction générale. Tandis que le processus de nomination est en cours, près de 2 000 étudiants et anciens élèves de l’école ont rendu publique une lettre destinée au président et aux membres du conseil d’administration, ainsi qu’au comité de sélection du prochain directeur.
Cette jeunesse ne se contente plus de mots
« On a souvent entendu dire que les meilleures réponses à la crise écologique étaient la jeunesse et l’éducation. On nous a promis que les choses allaient bientôt changer et que les moyens mis en œuvre seraient enfin adaptés aux enjeux actuels. Cette jeunesse qui se mobilise dans les rues et qui mobilise les esprits brûle d’un désir d’action et ne se contente plus de mots. Mais, pour que cette jeunesse puisse proposer, entreprendre et mener à bien des actions décisives, il est nécessaire qu’elle soit formée à la hauteur de ses attentes », écrivent les signataires.
Un mouvement global
L’écologie trop souvent réduite à une opportunité marketing
Pour ces derniers, « les enseignements demeurent en inadéquation avec ce que sont aujourd’hui et surtout ce que seront demain l’économie, la finance et la société. Ils n’intègrent pas suffisamment les questions écologiques et sociales, les réduisant à des externalités négatives et au pire à des opportunités marketing ». Ils demandent à « repenser en profondeur les programmes et les formations », et à hisser HEC Paris « à la hauteur de son rang en montrant l’exemple et en s’engageant sans plus attendre ».
Les étudiant·es sont de plus en plus nombreux·ses à demander à ce que les enjeux écologiques soient réellement pris en compte dans leurs écoles. En témoigne le collectif Pour un réveil écologique qui appelle à ce que les grandes écoles intègrent les dimensions environnementales et sociétales à leurs cours. L’initiative, lancée en septembre 2018, rassemble aujourd’hui près de 30 000 étudiant·es provenant de 400 établissements d’enseignement supérieur.