Sur la côte est des États-Unis, de plus en plus de baleines à bosse sont retrouvées échouées, à la suite de collisions avec des navires. Une enquête du New York Times met en cause le développement du commerce en ligne qui accroît le trafic maritime.
Tout est parti d’un constat. L’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), une structure chargée de documenter l’évolution de la biodiversité aux États-Unis, a observé une hausse dramatique de la mortalité des baleines à bosse sur la côte atlantique. Ces sept dernières années, 186 décès ont ainsi été consignés par l’agence. Le phénomène s’est encore empiré ces derniers mois, puisque 23 cadavres de cétacés ont été comptabilisés entre décembre 2022 et février 2023. La plupart des cadavres analysés montrent des signes de contact avec des navires.
Une enquête du New York Times s’est intéressée à cette mystérieuse question. L’article, repéré par le média en ligne Numerama, commence par lister plusieurs causes. D’abord, il évoque évidemment la hausse des températures et le changement climatique. Ces transformations perturbent les baleines à bosse, causant du stress et des comportements dangereux. Ils se rapprochent ainsi trop des côtes pour pouvoir se nourrir, et heurtent ainsi des bateaux.
Un lien avec le développement du e-commerce
Le journal américain pointe également une cause plus curieuse à cette évolution de la mortalité : le commerce en ligne. Ces dernières années, le secteur s’est développé de manière exponentielle, et le trafic de marchandise par bateau a logiquement suivi cette dynamique. La crise du Covid et les confinements qui s’en sont suivis ont évidemment encore accéléré le processus.
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Logiquement, une hausse du trafic près des côtes augmente la probabilité pour les cétacés de heurter des navires. Le phénomène risque d’être difficile à endiguer, puisque le commerce en ligne commence à entrer de façon de plus en plus flagrante dans les habitudes des Américains. La NOAA propose tout de même quelques pistes. L’organisme conseille de limiter la vitesse des navires et de faire évoluer les itinéraires afin de limiter les collisions.