Avec une programmation hors pair et un cadre idyllique entre Capbreton et Hossegor, le Little Festival a de quoi plaire aux vacanciers mélomanes. Après une pause forcée due à la crise sanitaire, le grand retour, du 3 au 7 août 2022, s’annonce à la hauteur de cette longue attente, avec une attention toujours plus forte portée aux enjeux écologiques.
Anetha, Anoraak, Ben Klock, Bon Entendeur, Camion Bazar, I Hate Models, Jennifer Cardini, Mézigue… Une quarantaine d’artistes en tout pour une programmation qui n‘a rien à envier aux plus grands festivals, mais dans une ambiance conviviale et intimiste, à quelques mètres des plages, entre Hossegor, Seignos et Capbreton. Le Little Festival est, comme nombre de ses congénères, le fruit d’une bande de potes qui aiment la fête et ont envie de partager. Les initiateurs du Little ont voulu mêler les trois passions qui les animent : le surf, le street art, et les musiques électroniques. Le tout, sur la côte landaise dont ils sont originaires. Et le mélange fonctionne à merveille.
Molécule à Capbreton, Ben Klock et I Hate Models à Seignosse, Mézigue à Hossegor…
Côté surf, tout au long de ce gros week-end, l’ex-championne de France junior de surf Alizé Arnaud animera des cours d’initiation sur les plus beaux spots de la côte Atlantique. Un autre grand nom de la glisse parraine cette quatrième édition, Pierre-Louis Costes, double champion du monde de bodyboard. Côté street-art, il y aura aussi de quoi s’en mettre plein la vue avec des performances Live Painting d’artistes nationaux et internationaux dans les trois villes, entre création de fresques collectives et œuvres permanentes qui rejoignent le Street art tour by Little Festival que l’on peut parcourir à pied ou en vélo toute l’année. « C’est presque un festival dans le festival », explique Gaël Reboul, le fondateur.
Et côté son, il y en aura pour tous les goûts : les festivités démarrent à Capbreton, le mercredi 3 août, avec un open air gratuit face à la mer, qui accueillera notamment Molécule. « Avoir une partie gratuite pour permettre à un public plus large de profiter aussi du festival nous tient à cœur », développe le fondateur du Little. Ensuite, cap vers Seignosse pour trois jours de cavalcade entre techno et house : comme chaque année, le Little Festival réinvestira la salle mythique du Tube, à quelques pas de la plage des Bourdaines. Et pour la soirée de clôture, direction Hossegor avec Mézigue et Mad Rey en open air. « Chacun des trois lieux a son identité, son esthétique, les publics varient et les ambiances aussi, on adore voir toutes ces évolutions », se délecte d’avance Gaël Reboul.
Réduction des déchets, transport des artistes… une réflexion poussée sur l‘impact environnemental
« On a profité de cette pause forcée pour se pencher sérieusement sur l’empreinte environnementale du Little Festival. »
Si cette quatrième édition s’annonce radieuse, le jeune festival à taille humaine (jauge maximale à 10 000 personnes) a, comme tout le monde, pâti de la crise sanitaire et du annuler deux éditions successives, en plein envol après ses trois premières années de fête. Mais, plutôt que de se morfondre, la petite équipe a ouvert un grand chantier autour de son impact sur la planète.
« On a profité de cette pause forcée pour se pencher sérieusement sur l’empreinte environnementale du Little », confie Gaël, cofondateur. Parce que les pratiquants de sports de glisse se soucient particulièrement de l’état des fonds marins, le Little a choisi de se faire épauler par l’ONG Surfrider, qui sera présente lors du festival et à laquelle reviendront une partie des bénéfices. Signataire de la charte « Drastic on Plastic », l’équipe du Little Festival a suivi des dizaines de webinaires afin de repenser la consommation et la gestion des déchets.
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Des questionnements loin d’être aisés : « Par exemple, on nous promeut les écocups comme la solution optimale, alors que s’ils ne sont pas utilisés dans le même périmètre au moins 6 fois, que cela nécessite donc de les renvoyer au fournisseur, ce n’est pas du tout rentable en terme de bilan carbone », a compris Gaël. Idem pour le tri des déchets : « On a l’impression d’avoir fait le gros du boulot une fois qu’on a quadrillé l’espace de poubelles à tri, sauf qu’à partir d’une certaine heure, à moins qu’il y ait un agent ou un bénévole à côté, plus personne ne fait attention », regrette-t-il.
Une soirée d‘ouverture 100% green
La difficulté majeure sur le plan écologique demeure celle du transport des artistes, pour qui la contrainte de venir en train coïncide rarement avec le besoin de se produire dans de nombreuses villes d’Europe tout au long de l’été. « La question de l’avion n’est pas suffisamment entrée dans les meurs pour qu’on puisse l’imposer sans se priver d’artistes internationaux, mais on sent tout de même une évolution », note le fondateur avec une pointe d’espoir.
Conscient de ne pas pouvoir être sur tous les fronts d’un coup, le Little Festival a décidé de mettre l’accent sur sa soirée d’ouverture qui sera irréprochable en tous points. Avant de démarrer les festivités, un talk Pioche! animé par Gogo Green abordera les connivences entre musique et écologie, et sur l’engagement du Little Festival dans la protection du littoral. Le soir, Molécule, tout droit venu de Bretagne en train, inaugurera la scène. Un choix cohérent pour cet artiste du label Ed Banger qui s’est mesuré aux plus grosse vagues du monde pour composer son album Nazaré et a toujours associé la nature à son processus de création.
Le Little Festival aura lieu du 3 au 7 août 2022, programmation, infos et billetterie sont à retrouver sur le site.