La cour des miracles sort en salle ce mercredi. Cette comédié, réalisé par Carine May et Hakim Zouhnani, raconte le quotidien de profs qui souhaitent créer la première école verte en banlieue parisienne. La bande originale du film a été composée par le musicien et DJ Yuksek.
L’avenir de la planète est dans les mains des générations futures, cela ne fait plus aujourd’hui aucun doute. Chercheurs, activistes et professeurs ne manquent pas une occasion de dire à quel point l’éducation est capitale dans de rapport des jeunes à la nature et au changement climatique. Mais si du chemin a été fait depuis des années, la question reste encore traitée avec parcimonie au sein de l’éducation nationale. C’est de ce sujet central que traite La cour des miracles, film réalisé par Carine May et Hakim Zouhani, qui sort en salle ce mercredi 28 septembre.
Cette comédie raconte les galères d’une équipe pédagogique qui souhaite créer la première « école verte » de banlieue parisienne, en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre, tout en apprenant l’écologie et les problématiques du vivant aux enfants. Le film prend le temps de traiter l’opposition entre certains profs concernés par l’écologie, et le reste de l’équipe pas vraiment passionnés par la question. « L’écologie est trop souvent un marqueur social et, en matière éducative, un argument pour les établissements privés, on le voit avec les pédagogies Montessori…. Or l’avenir de la planète concerne tous les enfants. […] Nous gravitons depuis quelques années entre le milieu du cinéma et celui de la banlieue et on constate bien qu’on n’y perçoit pas le réchauffement climatique de la même manière. En banlieue, le sujet est quasi inexistant. On pense à la fin du mois plutôt qu’à la fin du monde. », explique l’un des deux réalisateurs Hakim Zouhani.
Nature et gentrification
La Cour des Miracles, qui compte à son casting Rachida Brakni, Anaîde Rozon et le rappeur Disiz, est également un commentaire sur l’évolution des villes de banlieues, entre gentrification et désintérêt progressif de l’état. Les deux réalisateurs ont en effet tous les deux vécus à Aubervilliers durant une dizaine d’années.
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Carine May y a enseigné en tant que professeur des écoles, tandis que Hakim Zouhani a officié comme animateur socioculturel. Ce dernier explique sa démarche : « Nous avons vu aussi cette ville se transformer, et subir de nombreux chantiers. Les Parisiens arrivent peu à peu, et s’installent, puisqu’on y trouve les prix les moins chers de la petite couronne. Et pourtant, la ville se paupérise à vue d’oeil, depuis plus de dix ans ».