Plusieurs enseignes de la grande distribution ont signé un protocole afin de réduire leur consommation énergétique. Les signataires invoquent la hausse du prix de l’énergie, sans grande conviction écologique.
Dans les rangs de la grande distribution comme ailleurs, l’heure est à la sobriété énergétique. Le 18 juillet dernier, de nombreuses entreprises du secteur (Carrefour, Système U, Intermarché, Auchan…) se sont mises d’accord pour réduire leur consommation d’énergie. Ce protocole prendra acte le 15 octobre prochain, prévoyant des mesures obligatoires pour les enseignes participantes.
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On trouve par exemple dans ce plan l’obligation d’éteindre les enseignes lumineuses au moment de la fermeture des magasins. Figure également la baisse de l’intensité lumineuse à l’intérieur des supermarchés, en particulier avant l’arrivée des clients. Ces mesures de sobriété pourraient être suivies par d’autres obligations, qui restent à définir. Le secteur de la grande distribution représenterait 1% de la consommation énergétique totale en France, quand 65% des produits d’alimentation étaient achetés en grande surface en 2018, selon l’INSEE.
Dans l’attente d’une loi
Si cette décision tombe bien en pleine période record de canicule, elle n’est en rien motivée par les convictions écologiques des entreprises de la grande distribution. Les raisons invoquées touchent plus à la hausse des prix, ainsi qu’à la future pénurie énergétique qui risque de toucher l’Europe en fin d’année. En effet, la guerre en Ukraine fait craindre aux spécialistes d’importantes difficultés d’approvisionnement électrique.
De plus, il s’agit seulement d’un pacte entre quelques entreprises du secteur. Il n’a donc pas vocation à s’adapter à toutes les enseignes. Une loi sur le sujet a été évoquée par le président de la République Emmanuel Macron dans son discours du 14 juillet, sans donner plus de précisions. La Perifem, association qui regroupe les enseignes de la grande distribution, à l’origine du plan, espère néanmoins élargir le périmètre de l’accord à d’autres fédérations de commerçants.