L’écologie, c’est punk. Et les punks sont écolos. Dans leur livre Écopunk, récemment réédité aux éditions Le Passager Clandestin, Fabien Hein et Dom Blake racontent l’influence de la culture punk sur les mouvements écolos des trente dernières années.
« Vous êtes révolté·e par la destruction de la nature, vous évitez de manger de la viande, et vous vous engagez pour l’écologie ? Vous êtes punk ! Ou pas loin… » Pour leur livre Écopunks. Les punks, de la cause animale à l’écologie radicale, le sociologue Fabien Hein et l’éditeur Dom Blake se sont plongés dans l’histoire des mouvements contestataires des trente dernières années et dévoilent la proximité insoupçonnée qui existe entre le punk rock et l’écologie.
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La richesse créative de la culture punk et le dynamisme de ses adeptes l’ont placé aux avant-gardes sur les questions écologiques. Véganisme, critique de la voiture, contestation de l’ordre établi, logique du do it yourself… Les punks ont développé une conscience environnementale à partir d’une critique systémique de la société et ont largement participé à façonner les mouvements d’écologie radicale.
Les auteurs s’appuient sur des fanzines, des chansons et des interviews pour retracer le foisonnement d’idées et de pratiques nées du mouvement punk. Du « retour à la terre » du groupe Crass dans les années 1980 aux méthodes d’action directe contre le nucléaire, en passant par le guerilla gardening, une manière d’investir les friches pour extraire l’alimentation du monde de la marchandise, le livre témoigne des tensions entre choix individuels et luttes collectives, inhérentes à la culture punk.
Écopunks. Les punks, de la cause animale à l’écologie radicale, à découvrir aux éditions Le passager clandestin.