Pour dénoncer le traitement médiatique de la crise climatique, 500 journalistes et 50 médias ont signés une « charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique ». Le document compte 13 points, et a été pensé comme un guide pour mieux traiter les bouleversements écologiques en cours.
L’été qui se termine a été particulièrement rude pour la nature, les sols, les cours d’eau et les organismes. Les vagues de chaleurs se sont enchaînées, mais des médias ont continué à traiter les fortes chaleurs comme un synonyme de vacances et de bon temps. « Combien d’articles, de sujets de radio ou de télévision ont fait le lien entre ces événements et le bouleversement du climat ? Ont expliqué comment réduire les émissions qui en sont à l’origine ? Ou comment adapter nos sociétés aux bouleversements en cours et à venir ? », expliquent les signataires de la charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, dans une tribune publiée par France Info.
Ce document, révélé le 14 septembre, contient 13 points, qui détaillent les bonnes pratiques à suivre pour traiter la crise climatique de manière déontologique. Parmi les recommandations, on trouve le fait « d’enquêter sur les origines des bouleversements en cours », de « s’opposer au financement issus des activités les plus polluantes », mais aussi de réduire son empreinte carbone en « pratiquant le journalisme bas carbone ».
Médias, journalistes et écoles
En bas du texte, on peut retrouver la paraphe d’une cinquantaine de médias, tels que Médiapart, Alternatives économiques, RFI, 20 minutes ou bien le magazine Vert. Cinq-cents journalistes ont également signé le document indépendamment de leur rédaction. Des écoles de journalisme ont également répondues à l’appel.
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Les initiatives similaires se multiplient, prouvant que les médias souhaitent de plus en plus mettre le changement climatique au centre de leurs préoccupations. En août dernier, Radio France annonçait faire du climat l’un de ses axes éditoriaux majeurs, notamment en organisant la formation de ses journalistes, et en excluant les publicités pour les produits les plus polluants de ses antennes.
La charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique peut être signée à cette adresse.