À partir du 15 avril, le Palais de Tokyo fait la part belle à l‘écologie. Une nouvelle saison d‘art contemporain intitulée « Réclamer la terre », voulue comme un « cri de ralliement autant qu‘une prise de conscience ». Au programme, huit expositions, de nombreuses conférences, projections et performances, des artistes venus du monde entier, jusqu‘au 4 septembre.
Le Palais de Tokyo accueille ce printemps un large panel d‘artistes et scientifiques qui nous « invitent à s’imprégner des esprits de la nature par la vinification, l’écoféminisme, l’agriculture » pour inventer d’autres types de relations au vivant.
« Cette saison de la programmation du Palais de Tokyo « Réclamer la terre », convoque les relations entre le corps et la terre, la disparition de certaines espèces animales et végétales, la transmission de récits et savoirs minorisés. Toutes ces questions disparates qui, selon un certain angle, n’en forment qu’une », résume dans son éditorial Guillaume Desange, directeur du centre d‘art du Palais de Tokyo.
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Bois, terre, plante, coquillages et minéraux
Dans l‘exposition inaugurale et collective « Réclamer la terre », qui ouvre les sept autres du cycle éponyme, quatorze artistes, de différentes générations et origines culturelles, examinent ainsi les liens entre le corps et la terre. Notre relation primordiale au sol et à tout ce qu’il nourrit, la disparition de la biodiversité, la transmission de récits et savoirs autochtones, ou encore la justice sociale et la guérison collective. Au travers de leurs différents prismes culturels et techniques artistiques, les œuvres nous montrent que nous ne sommes pas « face au paysage », ni « sur terre » mais qu’au contraire, nous faisons corps avec elle.
Avec « Réclamer la terre », le Palais de Tokyo a choisi de mettre en avant des artistes qui travaillent autrement la matière dite « naturelle » : bois, terre, plantes, coquillages ou minéraux sont amenés à être redécouverts, pensés dans un rapport plus global à la nature. Dans un même mouvement, l‘exposition tente de s’éloigner d’une vision eurocentrique du monde. Il s’agit d’évoquer un rapport au territoire, de (re)mettre en avant des récits réduits au silence, ainsi que le besoin de réparation, de soin et de guérison des cultures autochtones discréditées par le colonialisme.
Saison « Réclamer la terre » au Palais de Tokyo, du 15 avril au 4 septembre.