Les belles histoires naissent parfois d’un confinement. C’est en tout cas le cas pour Baudouin et Guyonne Vidor qui, en mars, ont créé Mamie Paulette, une plateforme en ligne pour permettre à leur mère couturière de vendre ses masques. Six mois plus tard, la marketplace a pris du galon et est devenue une bonne adresse pour les adeptes des produits Fabriqués en France, avec plus de 120 références.
Cet article est écrit en partenariat avec Mamie Paulette.
Mamie Paulette, c’est d’abord une histoire de famille. Celle de Guyonne et Baudouin Vidor qui, au moment du premier confinement, ont souhaité donner un sacré coup de pouce à Constance, leur mère couturière. « En tant que commerce non-essentiel, elle a dû fermer boutique et est passée très près de la faillite, se souvient Baudouin Vidor. Elle s’est alors mise à faire des masques et nous avons décidé de l’aider à les certifier par la DGA et les commercialiser. » Pour faciliter la prise de commande, la famille décide de créer la marketplace – ou place de marché – Mamie Paulette.
Devant le succès grandissant de l’initiative, Constance mobilise un réseau de 14 couturières. De leur côté, Guyonne et Baudouin se répartissent les tâches en fonction de leurs expériences professionnelles : la première se charge de la communication et de l’administratif, pendant que le second s’attèle à la distribution. « Je travaille dans une entreprise de transport, StarService. J’ai parlé du projet à mon employeur, qui a tout de suite accepté de nous suivre », raconte Baudouin Vidor.
Près de 8 000 masques livrés entre mars et juillet
« Née dans l’urgence », l’initiative a permis de sauver l’activité de Constance et de ses couturières, mais aussi de soutenir plusieurs associations. « 80% des bénéfices réalisés grâce à la vente des masques ont été reversés à des organismes comme les Resto du Cœur, la Fondation de France ou encore Reforest’Action », détaille l’entrepreneur qui se présente aussi comme un « intrapreneur ». Au total, plus de 8 000 masques sont livrés de mars à juillet.
Forte de cette expérience, la famille Vidor décide d’aller plus loin. « Mamie Paulette était viable et opérationnelle. Alors, pourquoi ne pas dupliquer le modèle en aidant d’autres producteurs français qui ont du mal à être distribués ? » Aussitôt dit, aussitôt fait. Baudouin Vidor initie un financement participatif et récolte les 3 000 euros nécessaires pour lancer la plateforme à plus grande échelle.
Une livraison éco-responsable
En six mois, Mamie Paulette a agrandi ses rayons. Si elle propose toujours ses fameux masques, la plateforme référence désormais des produits de beauté, des accessoires de mode ou encore de l’alimentaire. « On a plus de 120 partenaires, tous Made in France », précise Baudouin Vidor. C’est d’ailleurs avec cet impératif du local que la plateforme compte se différencier de ses concurrentes. « Acheter chez Mamie Paulette, c’est consommer local, favoriser l’emploi en France et faire travailler des artisans. »
Par ailleurs, la plateforme s’inscrit dans une démarche éco-responsable. « Tous nos produits sont expédiés via des colis réutilisables Hipli. Une fois que l’acheteur a reçu son produit, il renvoie le colis grâce à un système de retour intégré. Ce dernier est réutilisable plus de 100 fois », explique Baudouin Vidor. Et pour la distribution, Mamie Paulette a noué un partenariat avec StarService, qui s’inscrit dans une démarche de modes de livraisons propres, avec des véhicules électriques ou hybrides. L’entreprise forme, en plus, tous les chauffeurs à l’éco-conduite.
Aujourd’hui, Mamie Paulette grandit à vitesse Grand V. Loin de perdre pied dans cette jeune aventure entrepreneuriale, les Vidor ont même profité du deuxième confinement pour agrandir leur famille et lancer Mamie Yolande. Cette fois, il s’agit d’une plateforme permettant de commander des produits alimentaires en circuit-court à Lyon et dans sa région. « 97% de ce qui est vendu provient de producteurs dans un rayon de 35 kilomètres, le reste est bien évidemment français », assure Baudouin Vidor, avant de conclure : « Avec ces deux services, l’objectif est le même, à savoir soutenir les filières locales et artisanales, particulièrement touchées en 2020, et permettre à tout a chacun de pouvoir vivre décemment de sa passion ».