Des millions d’heures de calculs sur les serveurs de l’Université Grenoble ont permis de réaliser un – impressionnant – atlas de 200 000 glaciers dans le monde et de simuler en 3D leur écoulement. Objectif : mieux identifier ceux qui disparaissent, et ceux qui persisteront, « au moins jusqu’à la fin du siècle ».
Comment quantifier la vitesse d’écoulement de l’ensemble des glaciers du monde, et ainsi mesurer leur évolution et les réserves en eau potable pour les populations locales ? Voici la mission que se sont donné les chercheurs de l’Institut des Géosciences de l’Environnement de Grenoble et du Dartmouth College (USA).
En utilisant plus de 800 000 images satellite de satellites de la NASA et de l’Agence spatiale européenne (ESA), les chercheurs ont pour la première fois conçu un atlas mondial en 3D pour suivre la vitesse d’écoulement et les épaisseurs de pas moins 200 000 glaciers dans le monde. Plusieurs millions d’heures de calculs sur les serveurs de l’Université Grenoble Alpes ont été nécessaires pour les assembler en un atlas unique.
Un degré de précision inédit
Résultat, si certains s’écoulent à quelques dizaines de mètres par an, d’autres qui se déplacent de plusieurs kilomètres en une seule année. Avec des conséquences directes sur l’agriculture ou la production hydro-électrique locale. Avec ce degré de précision inédit, les scientifiques confirment aussi pouvoir « identifier quels sont les secteurs où les glaciers vont disparaître et ceux où ils devraient persister, au moins jusqu’à la fin du siècle, bien que dans des proportions nettement plus réduites. »
Pour observer cet atlas, qui offre par ailleurs de magnifiques perspectives, rendez-vous sur le site de l’Université de Grenoble.