Depuis 2019, VYV Festival réunit le public dijonnais pour une grande célébration mêlant des dizaines d’associations solidaires aux grands noms de la pop, du rap et de la techno. Pour cette quatrième édition, organisée les 9, 10 et 11 juin au Parc de la Combe à Serpent, Vitalic, Aya Nakamura et Disiz ont répondu présent. Alors, comment mêle-t-on programmation ambitieuse à des engagements sociaux et écolo forts ?
Article en partenariat avec VYV Festival
« S’éloigner des grands discours sur le monde de demain pour présenter aux festivaliers des gens qui agissent au quotidien » : c’est tout l’objectif de VYV Festival, selon son directeur, Pierre Clément. La quatrième édition se tiendra les 9, 10 et 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, à Dijon. Avec, sur scène, les grands noms du moment : Angèle, Aya Nakamura, Disiz, Moderat, Meryl, Phoenix, Vitalic…
Mais ce qui rend cet événement unique en France, c’est tout le volet solidaire intégré au cœur de la programmation. Sur place, trente associations, collectivités et entreprises engagées viendront animer des ateliers pour présenter leur travail, au sein de quatre villages dédiés à l’amélioration du cadre de vie, à la santé et au bien-être, à l’engagement environnemental et au respect de la diversité.
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Et les visiteurs sont invités à mettre la main à la pâte. Pour Léo Gautret, programmateur du volet social et solidaire, « tout le challenge, c’est de susciter la curiosité du grand public, avec des animations participatives qui impliquent les visiteurs. On souhaite faire en sorte que les festivaliers soient sensibilisés à tout un panel d’initiatives de terrain, et se disent que cela peut être pour eux ».

Cette année, le Réseau Être, qui forme des jeunes sortis du système scolaire à des métiers liés à la transition écologique, proposera par exemple des ateliers autour de la pratique du bois. L’association Petite Cantine, qui met en place des repas de quartier pour recréer du lien social, installera une cantine participative au cœur du festival.
Dans le village environnemental, les Z’ateliers Répar’Café aideront à réparer le petit électroménager en panne, quand l’association Arborescence apprendra à composer son propre compost. L’association Règles Élémentaires, qui lutte contre la précarité menstruelle, proposera une boîte anonyme pour initier un débat sur les tabous autour des règles.
Pour découvrir d’autres enjeux de société dans un cadre décalé, rendez-vous à la Friche, scène dédiée aux cultures alternatives. Parmi les thèmes abordés : la lutte pour les droits des personnes LGBTQIA+, avec un cabaret queer du collectif dijonnais Gang Reine, la mode éthique, avec des performances de voguing en tenues upcyclées, et la décarbonation des musiques électroniques, avec un live acid techno réalisé à partir d’instruments éco-conçus.
Inciter à passer à l’action
Pour les visiteurs tentés de participer concrètement, des « kiosques de l’engagement » seront répartis dans tout le festival. Dans ces petits chalets, le public pourra discuter avec des représentants de l’Institut de l’engagement, du réseau France Active Bourgogne ou de la plateforme dédiée aux entrepreneurs sociaux Makesense.

L’objectif : comprendre comment intégrer le bénévolat dans sa vie, mieux connaître le mentorat, découvrir l’entrepreneuriat social et solidaire ou les métiers à impact positif. En bref, découvrir comment transformer ses valeurs en action.
L’équipe du festival tente aussi d’intégrer ces valeurs solidaires dans la production de l’événement. Par exemple en proposant à des personnes précaires de travailler à la préparation du festival : des compagnons d’Emmaüs participeront à l’aménagement d’une zone chill, quand des membres d’un chantier d’insertion réaliseront du mobilier éco-conçu.
Du côté de l’engagement écologique, les voitures seront bannies du Parc de la Combe à la Serpent pendant toute la durée du festival, et remplacées par des navettes. 20 % de la distribution énergétique vient de panneaux solaires, et, nouveauté cette année, les food trucks proposeront des menus locaux et durables.

Cette année, 25.000 visiteurs sont attendus sur les trois jours. Et parce que l’engagement passe aussi par le mélange des publics, l’équipe de VYV Festival travaille avec l’Aide Sociale à l’Enfance de Côte d’Or et des associations d’aide aux migrants pour attirer ces publics souvent éloignés des grands événements culturels.
La programmation est aussi pensée pour mélanger les générations, entre la pop teintée de world music de Jain, l’électro berlinoise de Moderat et le cloud rap belge de Hamza. VYV s’impose peu à peu comme le festival pour engager et réunir tous les publics.
Retrouver toutes les informations et la billetterie du VYV festival ici.