Et si les Français étaient plus concernés par le climat et disposés à agir qu‘il n‘y parait ? C‘est ce que révèle une enquête d’opinion pour Parlons climat dévoilée mardi 21 juin.
Une étude édifiante qui tranche avec les idées reçues : près de deux-tiers des Français considèrent que notre modèle économique n’est pas compatible avec la lutte contre le changement climatique et 73 % pensent que la sobriété est une solution. Ce sondage inédit a été réalisée par Parlons climat, un programme initié par le laboratoire d’idées Destin commun, et réalisée par l’institut Kantar Public en mars 2022 sur un échantillon de 4 000 personnes.
On y découvre que les Français ne sont pas juste inquiets pour leurs enfants et pour eux-mêmes, mais aussi qu’ils savent qu’un changement « radical » va être nécessaire pour faire face à la crise climatique. Qu’ils veulent réformer notre système économique. Et qu’ils espèrent, en définitive, voir advenir une société écologique.
Une majorité des Français prêts à bouleverser leurs habitudes pour la planète
Quelques chiffres : 85 % des Français interrogés s’inquiètent du réchauffement climatique et de la dégradation de l’environnement. Ces sujets s’établissent ainsi au quatrième rang des préoccupations des enquêtés, derrière le pouvoir d’achat, les tensions internationales et la santé. En outre, 70 % d’entre eux estiment que le modèle économique actuel est incompatible avec la lutte contre le changement climatique.
Plus surprenant encore : la sobriété est désormais considérée par 73% de Français comme souhaitable pour lutter contre le changement climatique. Ce désir s’accompagne donc non seulement d’une remise en cause de la société de consommation mais aussi d’une acceptation du changement. Une majorité de Français se montre prête à bouleverser ses habitudes et modes de vie. Et à renoncer à certains choix pour limiter son empreinte carbone.
Les deux motivations les plus souvent mises en avant sont l’envie de protéger ses enfants et de préserver la beauté des paysages. Mais « cette mobilisation ne sera acceptée que si toute la population y prend part équitablement et si elle est décidée de façon démocratique et collective », précise l’enquête.
L‘étude complète est à retrouver ici.