Cet automne, Pioche! s’associe avec le Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (RESES) pour mettre en avant l’engagement de la jeunesse étudiante. Voici une sélection de 5 initiatives engagées et créatives nées sur les campus aux quatre coins de l’Hexagone.
Ces cinq initiatives étudiantes ont été sélectionnées dans le cadre d’un appel à projet Pioche! x RESES. Elles ont concouru pour remporter un reportage dédié dans Pioche! sur notre page Instagram. Résultats du vote prochainement.
Des déserteurs d’AgroParisTech aux grèves scolaires pour le climat, nous avons tous·tes en tête des images fortes de l’engagement de la jeunesse. Au cœur de ce mois de novembre, Pioche! en partenariat avec le RESES – Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire – s’est offert un bain d’optimisme bien mérité en se plongeant dans le foisonnement d’initiatives et d’associations engagées qui gagne les lycées, les universités et les écoles.
Chacun·e à leur manière, avec leurs savoirs-faire, leurs envies et leurs convictions, les étudiant·es engagées font preuve de créativité autour de projets plus inspirants les uns que les autres, à base de conférences, de plaidoyer, d’ateliers d’auto-réparation de vélo, de solidarité, ou de sensibilisation à la biodiversité. Autant de manières de faire advenir, à son échelle, une société plus plus désirable, plus joyeuse. Le choix a été rude, mais voici cinq initiatives étudiantes qui nous ont tapé dans l’œil.
Le projet Saône to Rhône : Descendre la France en bateau-labo-école
Après une première expédition de Marseille à l’Antarctique en voilier, l’association Juste 2 degrés repart à l’aventure. Ces étudiant·es habité·es par l’envie de sensibiliser à la crise écologique transforment une péniche en laboratoire pour s’élancer au printemps 2024 du haut de la Saône, en Bourgogne, jusqu’au delta du Rhône. Un périple de quatre mois, entre recherche scientifique et éducation à l’environnement.
Sur la route, Apolline, Amandine, Jean-Loup et Valentin mèneront des projets de recherche dans quatre disciplines différentes pour mieux comprendre la vie des fleuves, et leurs liens avec les humains qui vivent autour. Le quatuor interviendra dans les écoles, collèges, lycées qui bordent leur itinéraire. Un podcast et des activités grand public de médiation scientifique permettront également de partager avec les citoyen·nes le goût d’une certaine attention – dans tous les sens du terme – à l’environnement.
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Green Tsunami : Changer les festivals, goutte par goutte
« Nous avions envie de nous adresser aux étudiants et jeunes actifs qui ont du mal à se projeter dans un monde qui brûle »
Green Tsunami, c’est l’histoire d’un projet étudiant devenu progressivement un mouvement collectif en faveur de la transition bas carbone des festivals. Au cœur d’évènements comme Terres du Son, Lollapalooza ou les Déferlantes, Green Tsunami propose aux fêtard·es de participer à des challenges qui réduisent leur empreinte sur place : manger végétarien, venir en transports en commun, ramasser des déchets… Chaque action offre des lots comme des verres moins cher ou une chance de gagner des accès backstages. Pas bête lorsqu’on sait que plus des trois quarts des émissions des festivals proviennent de la consommation, du transport et des déchets abandonnés par les festivalier·es.
L’association aide également les organisateur·ices à changer intelligemment leurs pratiques et récolte des dons qui permettent de financer des projets sur le territoire du festival. Leur engagement en une citation ? « Nous avions envie de nous adresser aux étudiants et jeunes actifs qui ont du mal à se projeter dans un monde qui brûle.»
COP3 étudiante – Ensemble pour (ch)Angers sa ville
Cette année, les étudiant·es d’Angers ont organisé leur propre COP – conférence internationale annuelle dédiée à la lutte contre le dérèglement climatique. Ici, pas de président PDG d’entreprise pétrolière, mais des milliers d’étudiant·es déterminé·es à imaginer et à faire la ville de demain. Au programme : un forum des métiers engagés, un festival « art et écologie », des conférences, un concours d’entrepreneuriat éco-responsable, des ateliers participatifs… Un bouillonnement créatif, engagé et festif au service du territoire, pour mettre en valeur les étudiant·es engagé·es et encourager chacun·e à se mettre en mouvement.
Après deux éditions à Paris et Grenoble, l’événement a confirmé l’essor du mouvement des COP étudiantes, bien déterminé à s’installer chaque année dans un nouveau territoire pour le transformer. Une COP4 étudiante est déjà prévue à Marseille pour 2024.
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Illico Green – Consommer mieux, à tout prix
Même lorsqu’on est motivé à transformer son quotidien, il est parfois difficile d’identifier les produits vraiment responsables et compatibles avec un budget étudiant. À partir de ce constat, Marion, Matéo et Maxence ont créé illicogreen, une plateforme qui offre aux étudiant·es des réductions chez une sélection de marques engagées.
L’équipe d’illicogreen se charge de passer les marques au scanner anti-greenwashing : éco-conception, réduction de la consommation d’eau, transparence, responsabilité sociale… et de leur côté, les étudiant·es peuvent accorder leurs achats à leurs convictions. « Avec illicogreen, on ne veut pas pousser à la consommation, mais au contraire à consommer moins mais mieux et à des prix abordables », expliquent les fondateur·rices. Le paresseux sur le logo, symbole d’une lenteur désirable, n’est donc pas là par hasard.
Mayday Festival – Retrouver le sens de la fête
« L’université n’est pas qu’un lieu de formation, c’est un lieu d’expérimentation, d’action en accord avec nos engagements »
Un festival gratuit, organisé par des étudiant·es, qui rassemble 18 000 personnes devant les shows de Hilight Tribe ou Kalika. Pas mal ? Rajoutez un open air entièrement dédié à la scène locale, un village d’associations, des simulations de tribunal pour rendre accessible les enjeux de désobéissance civile, de migration ou de justice climatique. Vous obtiendrez l’ADN du Mayday festival organisé depuis 2016 sur le campus de Talence, près de Bordeaux.
Tous·tes bénévoles, les étudiant·es à l’origine de l’événement mettent en avant leur volonté de toujours essayer de faire mieux : « L’université n’est pas qu’un lieu de formation, c’est un lieu d’expérimentation, d’action en accord avec nos engagements ». L’équipe travaille déjà à nouer des liens avec de nouvelles assos du territoire, faire un bilan carbone de l’évènement, favoriser l’alimentation locale et végétarienne, mettre en place une friperie solidaire et pose un critère clair : pas de déplacement d’artistes en avion. Vivement l’édition 2024 !
Pioche! et le RESES remercient toutes les associations qui ont pris le temps de nous parler de leur projet. Mention spéciale à l’association ALPHA Lille et ses distributions de produits hygiéniques et alimentaires aux étudiant·es en situation de précarité, à la recyclerie sportive mis en place à Montpellier par le BDE de l’UFR STAPS, et bon courage aux aventurier·es de l’association Poséadonie, bientôt parti pour un tour de l’océan Atlantique en voilier destiné à sensibiliser sur la dégradation de la biodiversité marine.
