À la campagne comme à la ville, la pratique du compostage chez les Français gagne du terrain. Aujourd’hui, ils sont 45% à composter leurs déchets alimentaires ou organiques, selon une récente étude réalisée par le producteur d’emballages compostables TIPA, via Ipsos Digital. Loin d’être une pratique de niche, faire son compost est en 2021 devenu une tendance globale affirme Jean-Pierre Rakoutz, directeur des ventes de TIPA.
Longtemps réservé aux personnes en zone rurale avec un jardin, le compostage gagne du terrain jusqu’à se faire une place dans certains appartements. Si, dans certaines villes, des associations ont pris le sujet en main en créant des zones de compostage partagées, d’autres municipalités proposent carrément des composteurs – gratuits ou payants. Une évolution qui se ressent dans la pratique même des Français. Selon une étude réalisée par le producteur d’emballages compostables TIPA via Ipsos Digital, 45% des sondés déclarent composter leurs déchets alimentaires et organiques.
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« C’est l’un des principaux enseignements de cette enquête, réagit Jean-Pierre Rakoutz, directeur des ventes de TIPA. Depuis longtemps, on nous disait que le compostage était une pratique de niche, réservée à une fraction de la population. L’enquête montre l’inverse : 45%, c’est loin d’être une niche. »
Une pratique dont s’est saisi le législateur. La loi anti-gaspillage, promulguée en février 2020, a avancé la date de la généralisation du tri à la source des biodéchets au 31 décembre 2023. À cette date, les collectivités mettront en place une poubelle dédiée aux déchets organiques, il sera alors obligatoire pour les Français de faire ce tri. Or, selon l’étude, 54% des sondés ne sont pas au courant de cette mesure. « C’est vraiment l’axe sur lequel chacun doit travailler. Cela représente plus d’un Français sur deux, alors que l’échéance approche », explique Jean-Pierre Rakoutz.
Inaction et immobilisme des marques
Enfin, 83% des sondés estiment que le secteur de la distribution n’en fait pas suffisamment pour lutter contre le problème des déchets plastiques. « Le consommateur reproche aux marques leur inaction et leur immobilisme », analyse le directeur des ventes de TIPA.
Aujourd’hui, l’opinion publique en France serait ainsi fortement sensibilisée à la réduction du plastique et à la multiplication des solutions pour mieux gérer ses déchets. Pour Jean-Pierre Rakoutz, les Français sont même « en avance par rapport aux pays voisins » mais surtout « par rapport à la décision politique ». « L’attente est forte, mais le poids des lobbys et de l’économie font que la décision politique a du mal à se mettre au niveau des demandes de la population. Il y a un vrai décalage. »