Lauréat du Prix du Roman d’Écologie 2020 avec Nous sommes l’étincelle, Vincent Milleminot raconte le départ d’une partie de la jeunesse vers des villages autonomes en forêt pour fuir notre société.
Après Serge Joncour, récompensé en 2019 pour Chien-Loup, Vincent Milleminot est le nouveau lauréat du Prix du Roman d’Écologie avec Nous sommes l’étincelle, sorti en avril 2019 chez Pocket jeunesse. Récit d’anticipation, utopie et dystopie, l’œuvre fait résonner « avec puissance l’écologie de la révolte », selon le jury.
Créé en 2017, le Prix du Roman d’Écologie distingue chaque année le roman francophone qui « place l’écologie au cœur de son intrigue et dont l’écriture est d’une haute qualité littéraire ». Le jury est composé de 20 personnes, dont une moitié d’étudiants, et est présidé par l’écrivain Alexis Jenni, Goncourt 2011.
« J’ai imaginé une sécession de masse. »
« Je voulais confronter un idéal communautaire à la rugosité du réel, et suivre cette expérience sur le temps long. J’ai donc imaginé cette « sécession » de masse, inspirée par le manifeste Do Not Count on Us, signé dans le roman par un certain Thomas F. (une allusion à Thomas More). Pour l’écrire, j’ai glané des idées chez l’anarchiste américain Murray Bookchin et dans la pensée de Jacques Ellul. Mais j’ai fait attention à ce que ce manifeste – et mes personnages qui s’en réclament – ne soit par le simple décalque de mouvements existants… », explique Vincent Milleminot à BibliObs.
Résumé : 2025 : une partie de la jeunesse décide de partir vivre en forêt, dans des villages autonomes. Leurs seules politiques : l’amitié et la liberté. 2061 : Dan, Montana et Judith vivent dans une cabane avec leurs parents. Ils chassent, pêchent et explorent les ruines alentours. Mais un jour, les enfants sont enlevés par d’inquiétants braconniers. Quand leurs parents décident de partir à leur recherche, c’est le passé, le présent et le futur de ce monde qui se racontent et s’affrontent.