Développer les mobilités douces au sein des villes est devenu le passage obligé de toute métropole. Souhaitant aller plus loin, le maire (EELV) de Tours Emmanuel Denis a annoncé la création d’un pôle d’entreprises et de porteurs de projets autour de la filière vélo. De nombreux emplois à la clé.
Sur les 38 grandes villes de plus de 100.000 habitants en France, Tours se classe à la 7ème place des villes cyclables, devant des villes comme Bordeaux, Angers ou encore Paris, pourtant reconnues pour leur engagement en faveur du vélo. C’est le résultat de la consultation nationale de la FUB, la très sérieuse Fédération française des usagers de la bicyclette, qui tenait son congrès à Tours mi-février.
« Ces résultats nous donnent envie de continuer à améliorer nos pistes cyclables », a réagi le maire (EELV) de Tours, Emmanuel Denis, présent sur place. Mieux, lors du même congrès, l’édile a annoncé la création d’un pôle d’entreprises et de porteurs de projets autour de la filière vélo. Porté par la ville de Tours et la Société d’Équipement de Touraine, ce pôle sera présent dans le quartier du Menneton et aura pour vocation d’attirer et de soutenir les entreprises souhaitant s’inscrire dans cette dynamique vertueuse.
Le vélo de la transition
La première étape du projet consistera à prendre note des besoins des différents acteurs pour pouvoir ensuite élaborer le projet industriel. « C’est ce système vélo que l’on veut construire ici à Tours. On veut sortir de cette société du tout voiture, et créer des écosystèmes autour du vélo », a déclaré M. Denis, confirmant ainsi son « ambition vélo » pour la ville. L’objectif pour le chef-lieu d’Indre-et-Loire est clair : relocaliser en Touraine la production des différentes pièces des vélos, aujourd’hui majoritairement produites en Asie.
Environ 100.000 emplois pourraient être créé en France grâce à la relocalisation de la filière vélo, estime le député du Val de Marne Guillaume Gouffier-Cha dans son rapport parlementaire, présenté à l’occasion du congrès. Si ces résultats se confirment, la transition écologique n’aura plus à prouver qu’elle peut être porteuse d’emplois. Les entreprises souhaitant s’investir dans ce projet sont dès à présent invitées à se manifester auprès de la ville de Tours.