À Meudon, dans les Hauts-de-Seine, l’ancien kiosque à journaux du quartier de Bellevue s’offre une nouvelle vie. Fermé depuis plusieurs années, l’espace fait désormais l’objet d’une « expérimentation inédite » visant à proposer des paniers de produits fermiers et de saison.
Le 16 janvier dernier, les habitants de Meudon, commune située au sud-ouest de Paris, ont eu une belle surprise. Le kiosque à journaux du quartier de Bellevue, fermé depuis 2018, à en effet rouvert son rideau. Mais, à l’intérieur, les traditionnelles étales de magazines ont laissé place 76 casiers réfrigérés et connectés. Fini les titres de PQR, place aux œufs et autres paniers de légumes.
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Le kiosque tourne désormais grâce à la Clayette, une jeune entreprise fondée par Nicolas Drique, 23 ans. « La clayette, c’est l’ancêtre du cageot. C’est dans cette petite claie en bois qu’on trouvait les pommes », explique le jeune homme au Parisien. Les paniers proposés sont de saison, issus de producteurs basés dans la région voisine, en Centre Val-de-Loire. Mieux, l’espace est ouvert sept jours sur sept, de 6h à 22h30.
Une offre complémentaire à celle des AMAP
L’idée de Nicolas est de proposer une offre complémentaire à celle des AMAP. À la Clayette, pas besoin de réserver son panier à l’avance. Les habitants font leur choix entre plusieurs offres (panier individuel, duo, familial, apéritif ou encore crudités), préalablement préparés et conservés dans des casiers réfrigérés. Après avoir payé, les casiers s’ouvrent et l’on peut transférer ses produits dans son propre sac ou dans celui en papier kraft mis à disposition.
Si l’initiative peut donner un bon coup de pouce aux différents producteurs locaux, elle est également révélatrice des difficultés que connaissent les kiosques à journaux et, plus généralement, les marchands de presse. Cette « expérimentation inédite » est initiée par MédiaKiosk, entité de JCDecaux, qui travaille à diversifier l’activité des kiosques en France. « On estime qu’entre 1 000 et 1 500 points de vente sur quelque 21 500 ont fermé depuis fin 2019 », déclare Pierre Bloch, porte-parole de l’Association pour l’avenir des diffuseurs de presse, à l’AFP.